Petit Polar n°8

jeudi 30 septembre 2010


Si Simonin et Le Breton jouent un rôle dans l’un des titres de la Mano Negra (Voir Petit Polar de chez K-Libre), Albert Camus inspire les Cure qui sortent en 1978 le tube Killing an Arab sur leur premier single. Les paroles relatent le début du roman L’Étranger, un vrai petit polar… Pour éviter les problèmes d'interprétation, le disque était envoyé à la presse accompagné du bouquin.

The Cure, Killing an Arab


Les Petits Polars du Dj Duclock n°6

jeudi 23 septembre 2010


Comme on le remarque dans le Petit Polar n°5 sur K-Libre, les faits divers relayés par les chansons folk américano-irlandaises sont une source inépuisable de petits polars. À l'époque où la radio et la télévision n'existaient pas elles étaient un genre de journal d'information ; ainsi on trouve des chansons sur tous les faits divers qui ébranlèrent l'Amérique. Lors du revival folk des années 60 des groupes déterrent quelques titres pour en donner de nouvelles interprétations, voici le Pretty Polly des Byrds.



Retrouvez le Pretty Polly version originale chanté en 1927 par Dock Boogs sur K-Libre.

SF, polar et apéro

mardi 21 septembre 2010


L'affiche de la 11e édition des Utopiales est signée Philippe Druillet. Reste à découvrir le programme concocté pour cette édition, qui tourne autour du thème "Frontières". À suivre sur leur site.

Rendez-vous polar à ne pas manquer, le deuxième apéro de la librairie l'Etoile Polar à Nantes, c'est jeudi 23 novembre à 18h, 58 rue de la Bastille !

Et pour un peu de lecture intelligente, se reporter à cet article de la revue Mouvements, dans lequel Hafed Benotman s'exprime sur le thème Prison et écriture. "Du point de vue du lyrisme dans l’écriture, je me considère comme un cancre. J’ai arrêté l’école à quinze ans, je n’ai pas de diplômes, je ne suis même pas un autodidacte. Toutes mes connaissances viennent de mes rencontres. J’ai parlé à de véritables assassins, à des personnes qui avaient tué. La seule chose qui m’intéresse, c’est l’humain. Le roman noir pour moi, c’est Dostoïevski. C’est ça ma filiation."

Les Petits Polars du Dj Duclock n°4

jeudi 16 septembre 2010

Nous parlions de Gansta Rap sur K-Libre avec cet air de Maurice Chevalier transformé en publicité pour le pain d’épice. Il est une autre chanson à faire pâlir les mauvais garçons du Hip Hop, c’est le Stagger Lee de Nick Cave, un classique mis en musique avec les Bad Seeds.



Pour un maquereau chanté par Maurice Chevalier je vous donne rendez-vous sur K-Libre.

Les Petits Polars du dj duclock n°2

jeudi 9 septembre 2010


Ce jeudi s’ouvre en binôme avec le site K-Libre une série de Petits Polars musicaux présentés par le Dj Duclock. En France on connaît la chanson de Serge Gainsbourg en duo avec Brigitte Bardot, inspirée par la vie de Bonnie & Clyde, en Allemagne Die Toten Hosen chantent aussi la fascination que peut exercer le couple qui enflamma le Sud Ouest des États Unis lors de la grande dépression…

Die Totem Hosen, Bonnie und Clyde



Retrouvez aujourd'hui même le premier Petit Polar sur K-Libre.

Les racines du mal de Dantec

samedi 4 septembre 2010


Paru en 1995, Les Racines du Mal avait fait grand bruit je m’en souviens, et comme beaucoup je l’ai lu, très impressionnée. Quand j’y repense, c’était sans doute mon premier polar, exception faite des Agatha Christie et Club des Cinq.

Quinze ans après et voilà l’envie de retourner y voir de plus près, avec le recul, ce fameux opus de Dantec. Pour commencer par la conclusion : le roman a mal vieilli. Une bonne palanquée de romans de serial killer est passée par là, mais ce n’est pas le plus gênant. Le côté technologique et apocalypse pré-an 2000 avec sectes en folie et guérillas dans les cités, ça fait juste marrer. En même temps, impossible de ne pas voir là un condensé des futures marottes et pseudos analyses socio-politiques de l’auteur.

En fait les 220 premières pages du roman auraient suffi. L’histoire de Schaltzmann le psychotique, ses meurtres, sa traque par les flics, son suivi psychologique, tout ça se tient. Mais quand une équipe d’experts est montée pour partir à la poursuite d’un autre tueur qui se révèle être une bande... ça vire au grand guignol. Connaître « la nature quantique de l’univers » à travers les diaboliques personnages nommés « ceux des ténèbres », effectivement ça peut impressionner quand on a 18 ans. Et puis surgissent des théories comme « l’apparition des meurtriers en série est en effet inséparable de la naissance de la civilisation des loisirs. Et ce, pour une raison bien simple : il faut du temps pour tuer. Et surtout il ne faut rien avoir de mieux à faire. La civilisation des "loisirs" masque un sous-développement flagrant de l’esprit humain (...) » Oh ? Les loisirs ? Rien à voir avec autre chose ? Aujourd’hui ce serait la faute aux 35h et aux RTT, alors ? Heureusement, avec l’allongement de la durée du travail on n’aura plus le temps pour tuer ! Et bien sûr « La plupart des meurtriers en série ont en effet un QI se situant dans les strates supérieures du tableau. » Sans oublier la théorie de la « coupure des racines » : un enfant déplacé, qui déménage, est séparé de ses origines, d’où l’apparition du Mal... Ajouté à ça un mélange de Tao, Kabbale, délire cosmologique... J’avais finalement hâte de terminer ce roman. Et plus guère envie de revenir à Dantec.

Maurice G. Dantec, Les racines du mal, Gallimard/Série Noire, 1995, 635 p.
 
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