Agenda Archives 2012

lundi 31 décembre 2012

C'est passé :

Jeudi 13 décembre, 20h30, espace Cosmopolis (Nantes, 44)
Soirée exceptionnelle proposée par Fondu Au Noir : Mai 1978, un maggio italiano, conférence-spectacle par Olivier Favier et Federica Martucci


Vendredi 7 décembre, 20h, médiathèque (Le Loroux-Bottereau, 44)
De l'humour dans le polar, sélection de romans à découvrir

Samedi 1er décembre, 15h, médiathèque (St-Sébastien sur Loire, 44)
2ème rendez-vous du parcours de lecture sur le thème "Polar et musique"

Vendredi 30 novembre, 19h à la bibliothèque Louise Michel (Saint-Joachim, 44)
Soirée de lancement du parcours de lecture sur le thème du thriller

Mercredi 27 novembre, 20h30, restaurant le Montesquieu
Rencontre avec Olivier Truc, précédée d'un apéro-dédicace à la librairie l'Atalante

Vendredi 23 novembre, 18h à la médiathèque d'Ancenis (44)
Rencontre avec Jean-Hugues Oppel

Vendredi 9 novembre, à la bibliothèque de Tillières 49)
Soirée "Le polar au cinéma", extraits de films adaptés de romans

Jeudi 8 novembre, 20h30 à la médiathèque Sautron (44)
Rencontre avec Jean-Paul Jody sur le sujet de l'écriture de scénario et de roman

Samedi 6 octobre, 15h, à la médiathèque de Saint-Sébastien-sur-Loire (44)
Qu'est-ce que le polar ? À découvrir par un de ses aspects méconnus : l'humour

Mardi 16 octobre, 20h30, à la bibliothèque de Sautron (44)
Soirée "Le polar fait son cinéma"

Mercredi 31 octobre, à partir de 18h à Nantes (44)
Rencontre avec Francis Zamponi : apéro-dédicace à la librairie l'Atalante suivi du resto-littéraire au Montesquieu

Samedi 29 septembre, 11h, à la médiathèque de Saint-André de Cubzac (33)
Rencontre autour des liens entre polar, fantastique, étrange et merveilleux

Vendredi 21 septembre, 19h, à St-Macaire-en-Mauges (49)
Rencontre avec Dominique Manotti à la médiathèque Saint Exupéry.
21h : Projection du film Une affaire d'état d'Eric Valette, tiré du roman Nos fantastiques années fric de Dominique Manotti, suivi d'une discussion avec l'auteur.

Mercredi 5 septembre, 20h30, à Nantes (44)
Resto-littéraire avec Timothy Williams. Apéro-dédicace à partir de 18h à la librairie l'Atalante.

Dimanche 22 juillet, 10h à 18h, à La Plaine sur Mer (44)
Fête du livre spécial polar, avec Jérémie Guez, Stéphane Pajot et les Docteurs Polar

Jeudi 31 mai à 11h30, Stereolux (Nantes, 44)
Débat sur le numérique et l'édition dans le cadre du Web2Day

Mardi 29 mai, 20h30, à la cédéthèque (La Gaubretière, 85)
Soirée cinéma et projection du film de James Gray, La nuit nous appartient

Du 26 au 28 mai, salle Cap Caval (Penmarc'h, 29) Festival Le Goéland Masqué

Jeudi 24 mai, 20h30, restaurant Le Montesquieu (Nantes, 44)
Resto-littéraire 2#6 avec Barouk Salamé

Mardi 22 mai, 20h, à la librairie Le livre à venir (Saumur, 49)
Lectures et rencontre avec Pascal Dessaint

18 et 19 mai à la Maison des Clubs (Vieux Boucau, 40)
Festival "Le polar se met au vert"

Samedi 5 mai, 20h, à la Très Petite Librairie (Clisson, 44)
Soirée Utopies en partenariat avec Le Thermogène

Du 30 avril au 5 mai, Espace Beausoleil (Pont Péan, 35)
Exposition "Le polar à l'écran", dans le cadre de Mine de polars

Du 27 au 29 avril à Mauves sur Loire (44) Festival Mauves en Noir

Samedi 21 avril à 11h à la médiathèque de Parthenay (79)
Débat : Le polar : qui a dit « mauvais genre » ?

Mercredi 4 avril à 10h30 sur l'île de Nantes Visite de l'île avec Jean-Paul Jody et sa nouvelle L'absence, réservée aux enseignants dans le cadre de "Portraits de ville"

Du 4 au 21 avril dans les bibliothèques de St Père en Retz, La Plaine sur Mer, St Michel Chef Chef, St Viaud et Chauvé (44)
Poison d'avril, enquêtes policières pour enfants et adultes

Samedi 31 mars, 15h à la bibliothèque La Noëlle (Rezé, 44)
L'art dans le polar

Jeudi 29 et Vendredi 30 mars à la Bibliothèque Départementale de Loire Atlantique
Formation des bibliothécaires sur l'édition de romans policiers

Samedi 24 mars, 20h30 à la bibliothèque La Gaubretière (85)
Soirée Un roman/un film autour de L'abominable homme de Säffle de Sjöwall et Wahlöö

Vendredi 23 mars 2012 à 20h30, bibliothèque de Mauves sur Loire (44)
Soirée de clôture du Prix de la Ville (6 romans en lice)

Jeudi 15 mars 2012, à 20h30, restaurant Le Montesquieu (Nantes, 44)
Soirée avec Jérémie Guez (apéro à la librairie L'Etoile Polar)

Vendredi 9 mars 2012, 19h, Librairie Charybde (Paris, 75)
Soirée Thriller

Du 3 janvier au 25 février 2012 à la médiathèque Jacques Demy (Nantes, 44)
Exposition La musique adoucit les moeurs

Du 3 au 12 janvier 2012 à la cédéthèque de Montaigu (85)
Exposition Film Noir

Jeudi 26 janvier, 20h30, restaurant Le Montesquieu (Nantes, 44)
Rencontre avec l'écrivain Louis Sanders, édité chez Rivages

Vendredi 27 janvier, 20h30, bibliothèque de Mouilleron le Captif (85)
Panorama du polar nordique

Vendredi 20 janvier, 20h30 au Vallon (Mauves sur Loire, 44)
Bar Polar autour du Prix de la Ville

Samedi 14 janvier, 15h30 à la Bibliothèque de Pornic (44)
Sélection de romans et discussion sur le polar espagnol

Jeudi 12 janvier, 20h30 à la cédéthèque de Montaigu (85)
Projection La griffe du passé (Jacques Tourneur) et discussion

Vendredi 6 janvier, 20h30 à la librairie L'Odyssée (Vallet, 44)
Soirée polar dans le cadre du Prix de la Ville Mauves-sur Loire

Alabama Song (Petit Polar n°204)

vendredi 28 décembre 2012


Les Petits Polars se glissent partout et nous n'avons pas encore exploré les airs d'opéra. En 1973 les Doors reprennent la chanson Alabama Song publiée par Bertolt Brecht en 1927. Mise en musique par Kurt Weill on la retrouve en 1930 dans Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (un véritable polar signé Kurt Weill et Bertold Brecht).



Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°203 du côté de chez K-Libre.

The Big Heat (Petit Polar n°202)

jeudi 20 décembre 2012


Stan Ridgway signe son premier album solo en 1986, trois ans après avoir quitté le groupe Wall of Voodoo. Le disque sorti chez I.R.S. s'ouvre sur The Big Heat, un petit polar ambiance film noir. Merci au tenancier de One More Blog In The Ghetto de nous avoir mis cette chanson dans les oreilles.


Strange Days, l'an 2000 il y a 17 ans

mardi 18 décembre 2012


L'un des sujets du film m'a donné envie de visionner Le Voyeur (Peeping Tom, 1960) de Michael Powell. 

Une dramaturgie dont on croit voir les ficelles, une ambiance années 90 entre thriller, polar et anticipation, un érotisme dans la lignée de Basic Instinct et consorts : Strange Days est tout à fait le genre de film grand public bien tourné qui possède un plus, malgré une fin plutôt ratée (1). Ce plus peut se décliner sur plusieurs tableaux : réalisation (les scènes d'action font regretter de ne pas être au cinéma), le jeu d'acteur, l'anticipation (vision du futur avec les émeutes de Los Angeles dans le rétro viseur) et le voyeurisme. La Bande Originale du film, composée de reprises de chansons connues, ne gâche pas l'affaire. Une mise en bouche bouillante et colorée avant de passer à eXistenZ de David Cronenberg puis Blade Runner de Ridley Scott dont nous ne serons pas sans reparler.


Emeric Cloche.
Strange Days (Kathryn Bigelow, 1995) 139 min.

(1) ATTENTION ne pas lire avant d'avoir vu le film : Il aurait fallu planter un peu mieux le personnage du préfet pour que l'on y croit.

Le Pistolet (Petit Polar n°200)

jeudi 13 décembre 2012


Les histoires d'amour finissent mal en général. Celle-ci va peut-être bien se terminer par une sortie de pistolet...

Le pistolet de Mama Rosin, filmé ici dans leur jardin par Vania Jaikin Miyazaki, est tiré de l'album "Brûle Lentement" (Voodoo Rhythm Record, 2009).

Mama Rosin, Le Pistolet

Un maggio italiano

mardi 11 décembre 2012


Olivier Favier, historien de formation, auteur, journaliste, photographe et traducteur, vient à Nantes présenter un spectacle qu'il a concocté avec Federica Martucci.

Federica Martucci est comédienne, traductrice de et vers l’italien et auteure. Elle a travaillé à l’Unesco et exercé pendant 6 ans en tant qu’avocate à Paris. Elle anime le site italinscena.

Tous deux proposent une lecture de textes accompagnée de photos et de musique, pour parler de l'Italie de Mai 1978. Ce mois-là, Aldo Moro est assassiné par les Brigades Rouges et une loi programme la fermeture des hôpitaux psychiatriques pendant qu'une autre autorise l'avortement.

Deux voix, celle de l'Histoire et celle du théâtre, se prêtent à l'exercice d'une conférence-spectacle pour évoquer les évènements d'un mois pas comme les autres et le destin d'une femme, Vittoria a Sciolla, qui à sa huitième grossesse décide de recourir à l'avortement clandestin.

Quand la grande Histoire et la petite histoire se rencontrent. Quand une date, un pays, une vie renvoient à d'autres temps, d'autres lieux, d'autres destins.

Nous sommes heureux de pouvoir proposer cette soirée qui se déroulera Jeudi 13 décembre à l'Espace Cosmopolis, 18 rue Scribe, à 20h30. Elle se finira par un apéro et une discussion avec nos deux invités.

L'Arsène (Petit Polar n°198)

jeudi 6 décembre 2012


Du côté de chez K-Libre les Sparks chantent Sherlock Holmes ; ici Jacques Dutronc fait un éloge à Arsène Lupin. Si quelqu'un connait une chanson sur le Chevalier Dupin ou Monsieur Lecoq, je suis preneur !

Qu'est-ce qu'on regarde ce soir, chérie ?

mardi 4 décembre 2012

Constance Towers dans Naked Kiss

Un an après Shock Corridor, Samuel Fuller retravaille avec l'actrice Constance Towers pour un film coup de poing... Les visages sont souvent présentés en gros plan ; une tension, que dis-je, un malaise plane tout au long du film où vous serez embarqué dès la scène d'ouverture. 

Nous sommes en 1964 et Samuel Fuller fait un film sur une femme, une femme qui tente de survivre avec ce qu'elle a sous la main dans une Amérique à la fois puritaine, hypocrite et sauvage. Indispensable à tout amateur de films noirs.

Notez au passage que le chef opérateur de Naked Kiss est celui de La nuit du chasseur. Ceci expliquant peut-être cela, les deux films possèdent une partie chantée...



Emeric Cloche.

Naked Kiss (Samuel Fuller, 1964, 90 minutes)

Bloodhounds on my trail, Petit Polar n°196

jeudi 29 novembre 2012


Dans Bloodhounds on My Trail des Black Angels, une personne est pourchassée par la police. Elle se cache, elle n'aime pas être contrariée et ne veut pas respecter le code de la route. À ses côtés dans les hautes herbes, il y a Dieu et Vernon Howell (Vernom Howell plus connu sous le nom de David Koresh était le leader de la secte WACO). La chanson se termine avec des sirènes de voiture de police...


Ecorce, No collection

lundi 26 novembre 2012

Si vous ne connaissez pas les éditions Ecorce il est temps d'y remédier. Depuis 2009 de très bons romans comme Retour à la nuit (Eric Maneval), Bois (Fred Gevart) et Recluses (Séverine Chevalier) sont sortis grâce au travail de Cyril Herry. Il nous annonce un nouveau projet, tout chaud sorti de chez l'imprimeur !

Il paraît que tu viens d'envoyer un Bon À Tirer à ton imprimeur. Il paraît qu'un auteur allié à une illustratrice vont inaugurer une No Collection chez Ecorce... Que peux-tu nous dire sur ce livre ? Par exemple, comment est né le projet ?

Aujourd'hui, dimanche tristounet, je travaille sur la maquette du livre avec une collaboratrice précieuse, en vue du Bon À Tirer. On perfectionne le bébé encore virtuel, on solutionne les ultimes petits problèmes. On parle de millimètres dans les fonds perdus et de repères de coupe. Avec l’imprimeur, on va parler de pourcentage de cyan dans le gris de la couverture et d’un feuillet blanc qui apparaît à un moment donné dans le fichier texte. Tous les fichiers seront bouclés dans le courant de la semaine. A partir de là, je me mettrai à guetter le facteur et l'arrivée du prototype que j’examinerai à la loupe et que je validerai s'il correspond à mes souhaits. La phase de conception d'un livre est terriblement excitante, d'autant qu'il s'agit là d'une nouvelle collection, donc de paramètres différents de la collection Noir. Nouveau format, nouvelle mise en page, et des illustrations effectivement.
C'est le livre lui-même qui a stimulé la création de No collection. Il ne correspond absolument pas à la collection Noir et il n'était pas question de le sortir au format virtuel dans la collection Arobase. J'ai tenu à en faire un bel objet. C'est l'histoire d'un coup de cœur pour un ovni.


Hafed Benotman par © Laurence Biberfeld

C'était en juin dernier, sur une terrasse ensoleillée d'Aubusson, en clôture du festival des Nuits noires. Hafed Benotman m'a intercepté pour me dire qu'il avait un manuscrit à me proposer. Je lui ai demandé s'il s'agissait d'un roman noir et il a répondu non. Il a ajouté que c'était une histoire de pirates en précisant que Laurence Biberfeld l'avait illustrée. Laurence se trouvait sur la même terrasse, à une autre table. Humainement, ça se présentait très bien. J'ai reçu le manuscrit et les illustrations la semaine suivante. Le bébé s'intitule Coco, mais le texte intégral sera lu par Félix Libris sous le titre Monsieur Coco. Ce sera le 6 décembre au Centre de la Voix de l'Université Paris-Sorbonne. Le programme indique que cette lecture est interdite aux moins de 16 ans.

C'est une histoire de pirates dont le personnage principal et narrateur est un perroquet. Sous la plume de Hafed, ce récit complètement déjanté est un prétexte à nous parler du monde et des individus curieux qui l'habitent. C’est un récit métaphorique animé par une étonnante galerie de personnages, humains et animaux confondus, mais qui parlent tous la même langue (ce qui ne facilite pas pour autant les choses). Ça débute sur l'océan et ça s'achève dans le désert – c’est sans doute une des plus fortes métaphores du récit, et il faudra que je parle de Nietzsche avec Hafed, un de ces jours. Sous le crayon de Laurence, c'est savoureux et diablement pimenté.


Pourquoi interdit aux moins de 16 ans ?

Pour éveiller la curiosité du public, dixit Hafed. Pardi ! Mais les moins de 16 ans en ont vu d'autres, tandis que moins de 12 serait plus justifié, même s'il n'est pas prévu de faire figurer cette mention sur le livre. Le récit grouille néanmoins de scènes tordues où tous les vices imaginables et les péchés se combinent entre brigands de toutes espèces, animaux itou et trois divinités. Coco est une parodie orgiaque au sein d'un corpus humain dénué de morale et d'autorité. C'est la loi du plus fort qui règne, ou plutôt du plus barbare.

Cependant, dans cette jungle trash et livrée à elle-même, Hafed trouve encore le moyen de raconter une histoire d'amour entre deux oiseaux rares. C’est la petite touche d’espoir du récit ; une façon de dire que si on baisse les bras et qu’on persiste à raisonner chacun pour soi comme c’est si souvent le cas ici bas, alors tout est fichu. Tout s’effondre. C’est l’âge de pierre avec options fours micro-ondes et climatisation.

Où pourra-t-on trouver Coco ? Y a-t-il un tirage limité ?

Comme les autres livres des éditions Ecorce, celui-ci sera référencé où il faut pour que tout libraire soit en mesure de se le procurer rapidement à la demande des lecteurs. Sur les salons et autres types de rencontres où Hafed et Laurence seront présents, Coco devrait être à leurs côtés également.
Un premier tirage assez restreint est prévu, mais si le livre fonctionne il sera retiré. Ce projet est une expérience, tant pour les auteurs que pour la maison d’édition. Hafed l’a écrit en partie en prison et il l’a soumis à sa sortie à Laurence avant de le terminer. Je suis tenté d’en parler comme d’un trip – bon ou mauvais, la question n’est pas là. Une parenthèse dans le parcours compliqué d’Hafed. À l’exception du public dont il disposait quand il était prisonnier, Hafed n’a pas dû se demander une seule fois ce qu’en penseraient ses lecteurs. Alors j’ignore quel public Coco est susceptible de toucher.

Et pour en revenir au livre lui-même, initialement je voulais réaliser un objet assez précieux avec différents types de papiers, des grammages différents notamment, limité et numéroté, assez luxueux comme peuvent l’être certains livres pour enfants ou des livres d’artistes, mais la formule impliquait un coût de fabrication considérable et un prix de vente conséquent. J'ai opté pour une autre formule qui donne un livre non moins élégant, agréable au regard et au toucher.

Le premier roman Ecorce (Retour à la nuit, d'Eric Maneval), est sorti en novembre 2009. Trois ans après, comment se portent les éditions ? Sont-elles financièrement stables ? Quel regard portes-tu sur ce métier et ce milieu ?

Sans salarié ni diffuseur à ce jour, la maison d'édition se porte assez bien. La vente des romans et le soutien de partenaires régionaux permettent de poursuivre l'aventure, et notamment d'envisager plus de sorties en 2013. Jusqu'ici, avec un roman par an, la difficulté consistait à ne pas tomber dans l'oubli. 

Ecorce reste une micro-maison d’édition et n’envisage pas forcément de prendre de l’envergure. L’objectif consiste toujours à produire des créations qui résultent de coups de cœur, à en faire des livres plaisants au regard et au touché, et à travailler avec des auteurs pertinents, conscients dès le départ que leur livre ne sera pas en tête de gondoles dans les grandes surfaces culturelles et qu’ils ne feront jamais fortune grâce aux éditions Ecorce. La passion préside, et tant pis si les recettes d’un livre ne suffisent pas toujours à amortir son coût de réalisation ; ce qui compte, c’est qu’il existe et voyage à son rythme (ou parvienne à se frayer un chemin dans la jungle).

La dernière partie de ta question exigerait des pages pour y répondre vraiment. Si l'activité d'éditeur est à mes yeux passionnante, le milieu quant à lui est complexe, tant par l'infinie variété et le nombre toujours croissant de livres qui voient le jour au cours d'une année, que par le fait que tous les éditeurs ne travaillent pas de la même façon,ni pour les mêmes raisons.

Ce que j’ai envie de dire, c’est que s’il n'y a pas de passion, ni de littérature, ni d’écriture au sens charnel du terme, mais uniquement du chiffre et des slogans, l'aventure ne vaut pas la peine d'être vécue. Un livre dénué de passion, dénué de tripes, c'est triste, ça ne vibre pas, c’est sec. On le détecte rapidement si on est un tantinet attentif et exigent. Je parle ici autant d'écriture que d'édition. Et ces trois ans d'expérience m'ont permis de constater que beaucoup de lecteurs n'étaient pas dupes à ce sujet. C’est la raison pour laquelle je tiens à poursuivre l’aventure, même si et avant tout parce qu’elle comporte des risques.

Tried By 12 (Petit Polar n°194)

jeudi 22 novembre 2012


Voilà du réglement de compte au Zig 9 et le tribunal qui va avec. And there goes another statistic runnin' through ballistic. Rien de neuf sous le soleil, mais c'est sur une bonne instrumentale.

The East Flatbush Project, Tried By 12



Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°193 du côté de chez K-Libre.

Série B, librairie polar et science-fiction à Toulouse

mercredi 21 novembre 2012

Une nouvelle librairie vient d'ouvrir à Toulouse, elle s'appelle Série B. L'inauguration a eu lieu le 15 novembre et son patron, Renaud Layet, nous en parle.




Qui se cache derrière la porte de Série B ? Comment ce projet est-il né ?
C'est un jeune homme de 26 ans qui se cache derrière la librairie Série B ! Le projet, je le porte en moi depuis des années, et j'ai pu le mûrir à travers mes études en IUT Métiers du livre, puis des boulots dans pas mal de librairies très différentes. Et en début d'année, alors que je commençais à en avoir un peu marre de travailler pour d'autres, j'ai appris les fermetures de Castéla et Virgin ; au lieu de me dire que le secteur allait mal, je me suis dit qu'un peu de place se faisait et qu'il fallait en profiter. 

Pourquoi du polar, de la science-fiction et du fantastique ?
D'abord par goût. Je me mettais à mon compte aussi pour pouvoir vendre ce que j'aimais, c'est assez désagréable en librairie de bosser sur un rayon qui ne vous intéresse pas du tout, mais on n'a pas toujours le choix. Là, je l'avais donc j'en ai profité ! J'adore les littératures de genre, on y trouve des auteurs qui n'ont absolument rien à envier à ceux qui constituent la littérature "blanche". Après, commercialement, le polar est un secteur qui se porte très bien, et il n'y avait pas de librairie spécialisée sur le sujet à Toulouse, donc c'est sur ce rayon que j'ai plus mis l'accent. 

Comment allez-vous animer votre librairie ?
Il y a pas mal d'auteurs de polar en Midi-Pyrénées, j'ai déjà noué des contacts et je vais continuer, afin de proposer des signatures mais aussi des conférences. Le but est que tous les auteurs locaux, du plus illustre au plus méconnu, aient toujours la porte ouverte dans ma librairie. 

Que peut-on vous souhaiter pour les jours à venir ?
D'abord de réussir Noël ! Et pour la suite, de devenir LE lieu incontournable du polar à Toulouse...

Pouvez-vous nous parler de vos lectures ? Quels auteurs comptent pour vous ? Quels romans avez-vous envie de mettre dans les mains de vos clients ?
Ce mois-ci, je mets en avant Jean-Patrick Manchette, dont l'importance pour le roman noir français est considérable, mais qui surtout est génial à lire ! J'ai comme ça plusieurs auteurs injustement tombés dans l'oubli (hors connaisseurs bien évidemment !) que j'aimerais mettre en avant, comme par exemple Robin Cook, un auteur anglais qui a le malheur d'être l'homonyme d'un américain auteur de thrillers médicaux, ce qui l'oblige à paraître sous pseudo dans son propre pays alors qu'il est antérieur à l'autre.
En SF, l'auteur du mois est Christopher Priest, un anglais lui aussi, parfois difficile d'accès mais passionnant. Je suis de toute façon à titre personnel très anglo-saxon dans mes lectures ; dans les auteurs plus contemporains, je suis par exemple fan de Ian Rankin et Tim Willocks.

Série B - 16 rue Sainte Ursule à Toulouse - 05 62 27 03 34
contact@librairieserieb.fr

Lamballe, le polar au Haras

lundi 19 novembre 2012

La Fureur du Noir propose chaque année aux auteurs invités au festival de commencer la journée du dimanche par une promenade. Hier, pendant que certains restaient au chaud ou prolongeaient la nuit, d'autres ont pris la direction du Haras pour une visite guidée des écuries.


Craig Johnson & Judy


La démonstration était belle : du cabré à la voltige, les cavaliers ont régalé les visiteurs.




Puis le postier breton est arrivé. Ce cheval-là, avec son jeune cavalier négligemment posé sur 900 kilos, s'appelle Kurun (tonnerre, en breton).


Kurun a vu défiler un certain nombre d'augustes postérieurs, nous ne vous dévoilerons pas toutes les photos, qui restent au chaud dans nos dossiers. Vous pourrez tout de même admirer deux cavaliers d'envergure qui se sont risqués sur son dos.

Craig Johnson

Jean-Hugues Oppel

La forêt, Petit Polar n°192

jeudi 15 novembre 2012



Vous reprendrez bien un peu de psychobilly pour le Petit Polar n°192 ? 
Alors voici Dick Dynamite et ses Dopplegangers qui nous interprètent Deviant ; poursuites, crimes et références horrifiques garanties. N'oubliez pas, ce soir, de regarder sous votre lit avant de vous endormir.


Votre Petit Polar n°191 vous attends du côté de chez K-Libre pour une promenade en forêt...

Jean-Paul Jody

lundi 12 novembre 2012



Jeudi 8 novembre nous avons eu le plaisir de converser avec Jean-Paul Jody à la bibliothèque de Sautron. Comme il n'y avait pas de journalistes dans la salle, Jean-Paul a pu nous livrer quelques informations croustillantes et confidentielles sur ses bouquins et le travail de scénariste pour le cinéma et la télévision. De l'industrie pharmaceutique dans Chères Toxines à la guerre au Rwanda dans La position du missionnaire, ce ne sont pas les sujets qui manquent.

Nous avons aussi eu la chance d'avoir la visite surprise de Christophe Dupuis, un nom qui n'est pas inconnu des amateurs de polar. Une belle soirée, donc, à la fin de laquelle Jean-Paul nous a annoncé la (re)sortie en 2013 chez Actes Sud de son roman Parcours Santé.

Vous reprendrez bien un peu de Scorsese

dimanche 11 novembre 2012


Milieu des années 50 aux USA, le marshall Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule se rendent sur une île qui abrite un hôpital psychiatrique où sont internés des criminels particulièrement dangereux. L'une des patientes, Rachel Solando, a disparu. Il est pourtant impossible de s'échapper de Shutter Island.
Le film de Scorsese, tourné dans un décor quelque peu baroque qui fait souvent penser à un décor de théâtre, laisse une étrange impression de carton pâte (et pour cause...). Il y a un côté farce et irréel qui court tout au long du film. Le jeu des acteurs, le choix des musiques contemporaines pour la bande originale participent pleinement au décalage. John Cage, Gregory Ligeti, Morton Feldman et Giacinto Scelsi pour ne citer que ceux là posent des ambiances à la fois oppressantes et qui nous maintiennent un peu à distance de l'image. Malgré quelques longueurs dans certains flash back le film mérite au moins deux lectures ne serait-ce que pour ses détails de mise en scène. Après une première séance, des questions demeurent : pour ma part, si je veux bien comprendre que les divers angles du phare (un coup en haut, un coup en bas) sont dûs aux marées et que le phare de l'affiche est placé n'importe où parce que c'est l'affiche, je ne suis toujours pas arrivé à démêler l'apparition/disparition du verre d'eau durant l'un des interrogatoires que mène le marshall.

Quelque temps après avoir vu Shutter Island, je me suis mis à rêver d'une adaptation d'une des nouvelles de Lovecraft par Scorsese, bon, il paraît que Guillermo del Tore s'est attaqué aux Montagnes hallucinées... Là aussi il est question de folie.
Emeric Cloche

Shutter Island, Martin Scorsese, 2010 durée 148 min est tiré du roman de Dennis Lehane.

Smooth Operator (Petit Polar n°190)

jeudi 8 novembre 2012


Allez l'écouter sur K-Libre (Petit Polar n°189), le crime se glisse partout et il faudra bien un jour qu'une maison d'édition donne naissance à une collection Polamour. Restons dans le feutré et continuons un bout de chemin avec Sade avec son premier tube, Smooth Operator... l'amour toujours et le crime juste derrière.

Resto Littéraire 3#3




Olivier Truc est journaliste, correspondant pour Le Monde. Il vit à Stockholm mais il est de passage en France pour présenter son roman, Le Dernier Lapon, paru chez Métailié, et nous n'allons pas manquer cette occasion de vous le faire découvrir. 

Attention donc, avis de grand froid, direction le Grand Nord, les rennes et les aurores boréales et bienvenue en Laponie, entre Suède, Norvège et Finlande. Dépaysement garanti à la table du Montesquieu ! Réservez votre couvert :

Mardi 27 octobre à 20h30 au restaurant le Montesquieu.
La soirée commencera à 18h à  la librairie l'Atalante par un apéro-dédicace.

Un abonnement, un cadeau (10)

mardi 6 novembre 2012

13e numéro ! Même pas peur... Là, vous allez plutôt respirer la poussière et sentir les grands espaces. Une belle brochette de renégats s'est attelée à ce dossier dont vous nous direz des nouvelles. 



En traditionnel signe de bienvenue, les 5 prochains abonnés recevront un livre. Il s'agit du premier roman de François Médéline, La politique du tumulte et le titre doit déjà vous donner quelques pistes. On en parle d'ailleurs dans cet Indic. Merci à l'éditeur, La Manufacture de Livres, pour ce cadeau !


Abonnement : 15 euros les 3 numéros, règlement par chèque
à l'ordre de Fondu Au Noir
2 rue Marcel Sembat - 44100 NANTES


Francis Zamponi à Nantes

vendredi 2 novembre 2012


14e auteur à répondre à notre invitation au resto-littéraire, Francis Zamponi était à Nantes ce 31 octobre. Nous le remercions d'avoir supporté 12 heures de train pour notre plus grand plaisir. De la guerre d'Algérie à l'affaire Markovic, les sujets de discussion n'ont pas été épuisés. Une soirée qui appelle donc à se revoir...

L'apéro commence à la librairie l'Atalante...

 Avant l'arrivée des noix de St Jacques sur purée de patates douces sauce vanille.


Pistol In My Hand, Petit Polar n°188

jeudi 1 novembre 2012



Dans ce petit polar n°188, Sparky chante qu'il est né avec un pistolet dans la main... on se demande bien où cela va le mener.

Sparky & The Deadbillys - Man Behind The Star (aka. Pistol In My Hand)


Resto Littéraire 3#2

mercredi 31 octobre 2012


Le 31 octobre prochain nous sommes particulièrement heureux de pouvoir accueillir Francis Zamponi. Ce n'est rien de dire que son roman Le boucher de Guelma nous avait convaincus.

La soirée commencera par le désormais traditionnel apéro-dédicace à 18h à la librairie l'Atalante.
À 20h30 nous nous retrouverons au restaurant le Montesquieu, et nous vous conseillons de réserver promptement votre couvert par retour de mail, ou téléphone.

D'ici là portez-vous bien et n'hésitez pas à visiter le site de l'auteur. Vous verrez que de l'Algérie à la politique française, les sujets que nous aborderons avec lui sont nombreux.

Killer in Texas( Petit Polar n°186)

jeudi 25 octobre 2012


L'Indic n°13 est chez l'imprimeur avec son dossier Western, il vous reste plus qu'à surveiller votre boîte à lettres ou à vous abonner fissa. Pour patienter, je vous propose de visionner ce Petit Polar des Ghoultown, un groupe horrorpunk gothabilly qui va vous emmener au Texas où vous risquez fort de croiser des rails, des chapeaux, des filles, du sable et un tueur...


Et n'oubliez pas votre Petit Polar n°184 du côté de chez K-Libre, il risque fort de vous relaxer.

Burma Shave (Petit Polar n°184)

jeudi 18 octobre 2012



Apparus vers 1925 aux USA, les panneaux publicitaires Burma Shave plantés sur le bord de la route accompagnèrent les automobilistes d'Amérique du Nord jusque dans les années 60. Les panneaux placés à intervalles régulier délivraient un message qui captait l'attention des gens : Past / Schoolhouses / Take it slow / Let the little / Shavers grow / Burma-Shave. Dans les années 50 la campagne de pub était tellement célèbre qu'elle n'était plus obligée de mentionner le nom du produit : If you / Don't know / Whose signs / These are / You can't have / Driven very far.
Dans son album Foreign Affairs (Asylum, 1977), Tom Waits utilise le phrasé de ces panneaux publicitaires pour l'ambiance de son Petit Polar qui sent bon le désir de fuir.

Burma Shave, Tom Waits


Psycho Killer (Petit Polar n°182)

jeudi 11 octobre 2012



En 1977 les Talking Heads se posaient la question Psycho Killer qu'est-ce que c'est ? (voir Petit Polar n°180 chez K-Libre). Par la suite de nombreux groupes se sont emparés de ce tube (Brand New, Velvet Revolver, Terrorvision...), Ice-T cite la chanson comme source d'inspiration pour Cop Killer. En 1982, The Flying Pickets, un groupe particulièrement actif politiquement, a repris la chanson capella sur l'album Lost Boys.


Polar et cinéma

lundi 8 octobre 2012


Du film noir au thriller à l'américaine en passant par des films comme Série Noire, Coup de Torchon ou encore Rue Barbare, les liens entre le roman policier et le cinéma sont très forts.

Cet aspect n'a pas échappé à la médiathèque de Saint-Macaire-en-Mauges, qui a fait une place au polar dans le cadre de son opération "Un roman/Un film".


Nous avons invité Dominique Manotti, parce que ses romans sont des références dans le polar d'aujourd'hui, qu'elle a une vision du genre et des points de vue à partager. Parmi ses ouvrages, Nos fantastiques années fric a été adapté au cinéma sous le titre Une affaire d'état, réalisé par Eric Valette, et sorti en 2009. Dans un premier temps, nous avons donc discuté avec Dominique Manotti de son travail d'écriture et du roman noir, puis nous avons collationné autour d'un buffet avant de rejoindre le cinéma Familia pour la projection du film et un échange autour des questions de la transposition d'un livre sur grand écran.

Nous tenons à remercier Dominique pour son enthousiasme toujours communicatif, et toute l'équipe organisatrice de la médiathèque et du cinéma de Saint-Macaire-en-Mauges.




Here Lies Nothin', Petit Polar n°180

jeudi 4 octobre 2012


Nash Edgerton vient de signer sa troisième vidéo pour Bob Dylan (voir Petit Polar n°179 du côté de chez K-Libre). Il y a trois ans, il avait mis en scène les clips It Must Be Santa et le petit polar Here Lies Nothin'.

Random Axe, Petit Polar n°178

jeudi 27 septembre 2012


Le premier album de Random Axe est sorti le 14 Juin 2011 aux USA. Dans The Hex, trafic de drogue, jeu et kidnapping sont au rendez-vous...

Random Axe, The Hex


Tin Angel, Petit Polar à la Dylan...

jeudi 20 septembre 2012


It was late last night when the boss get home, c'est comme ça que commence Tin Angel. C'est aussi comme ça que commence Gypsy Davy, une chanson chantée par Woody Guthrie et qui traite du même thème : un trio infernal, le marie, la marié et l'amant. Dylan raconte l'histoire en oscillant entre chant et spoken song sur un rythme lancinant qui plante une ambiane à la Faulkner. 
Vous pouvez être sûr que ça va mal finir.

Vous pouvez écouter la chanson sur Deezer. Et n'oubliez pas votre Petit Polar n° 175 du côté de chez K-Libre.

Bouts d'Indic - n°5

lundi 17 septembre 2012


 (cliquer pour agrandir)

Le n°5 de L'Indic causait d'humour ; l'occasion pour Eric Maneval de délivrer ses conseils désormais célèbres et bien sentis.

Le Bus (Petit Polar n°174)

jeudi 13 septembre 2012


Combien étions-nous, tôt le matin, combien sont-ils encore à partir aux aurores et à rentrer la nuit tombée avec le bus de ramassage scolaire ou dans les transports en commun ?
Ce sont un peu des moments coupés du monde où l'on discute avec les copains, les copines ; où l'on peut bouquiner, somnoler un peu ou se mettre à rêver...

Danko Jones, Code Of The Road


Un autre petit polar de ce groupe de rock canadien vous attend du côté de chez K-Libre.

Baby's On Fire (Petit Polar n°172)

jeudi 6 septembre 2012


Quand on pense polar ou crime on imagine souvent un quai dans la brume, le claquement des talons contre le bitume d'une ruelle sombre et déserte... mais le crime se loge aussi (et même souvent en ce qui concerne les affaires de moeurs) au sein de la famille. Voilà ce que nous raconte Yolandi du trio Sud Africain Die Antwoord pour la 3ème saison des Petits Polars du Dj Duclock

Baby's On Fire, Die Antwoord


N'oubliez pas d'aller jeter un coup d'oeil et d'oreille au Rich Bitch du même groupe du côté de chez K-Libre et notez bien que les Petits Polars, comme l'année dernière, seront publiés tous les Jeudi sur le site Fondu Au Noir et chez K-Libre.

Resto-Littéraire 3#1

mercredi 15 août 2012


Pour la troisième année consécutive Fondu Au Noir propose son resto-littéraire. La formule est simple, chaque mois l'association invite un auteur au restaurant Le Montesquieu pour un moment d'échange particulier avec le public. Dominique Manotti, Pascal Dessaint, Martin Page, Craig Johnson, DOA, Hafed Benotman, Ron Carlson, Eric Maneval... ont déjà dîné en notre compagnie. Pour l'ouverture de cette 3ème saison, nous vous proposons de découvrir Timothy Williams.

Ce britannique naturalisé français a vécu en Italie et en Roumanie, et depuis 30 ans il habite en Guadeloupe. 5 de ses romans se passent en Italie, les éditions Rivages ont traduit deux d'entre eux (Le montreur d'ombres et Persona non grata) pour le lectorat français. En 2012 Timothy Williams traduit lui-même dans la langue de Manchette un de ses romans resté inédit.

Nous profiterons de son passage exceptionnel en France pour parler entre autre de ses voyages et de cette Guadeloupe qu'il connaît bien.

Visitez son blog ici. Pour le reste... N'oubliez pas de réserver votre couvert pour ce repas qui aura lieu :
mercredi 5 septembre à 20h30 au restaurant le Montesquieu.
La soirée commencera à la librairie l'Atalante par un apéro servi à partir de 18h.

L'Invisible de Robert Pobi, cousu de fil blanc ?

vendredi 3 août 2012


Il faudra un jour se pencher sur la présence du tatouage chez les personnages de polar. Le flic du roman de Robert Pobi y figurerait en bonne place. Ancien camé devenu super flic au FBI (je vous passe ses supers caractéristiques psychologiques fouillées genre il a une perception extrême de la scène de crime), il a couvert son corps avec les textes de l'Enfer de Dante. C'était pendant sa jeunesse, quand il était drogué. Il fuyait son père célèbre peintre caractériel, et le traumatisme du meurtre de sa mère.

De cette jeunesse de camé, il ne lui reste aucun souvenir. 
Le souvenir est la problématique soulevée par L'invisible. Car on le sent bien, le passé de Jack (le flic, donc) pèse lourd, lui qui revient chez ce père qu'il avait fui. Son retour coïncide avec l'arrivée d'un ouragan (vous la sentez venir la lourdeur de la métaphore?) et une série de meurtres tous plus odieux les uns que les autres. Ces meurtres commis par un tueur impitoyable ne dépareillent pas dans le grand catalogue sans surprise du sordide et du vocabulaire toujours identique. Vient ensuite l'élément artistique, nouvelle tarte à la crème depuis Les Visages de Jesse Kellerman. Voyez-vous, maintenant mettre en parallèle la peinture et le meurtre c'est génial. Les artistes sont visionnaires, les artistes expulsent l'indicible via leurs oeuvres... Le père de Jack couvre des dizaine de toiles avec frénésie, dressant le portrait d'un personnage énigmatique, menaçant, au visage invisible...
Pour une utilisation subtile et intelligente de l'art on préférera Jean-François Vilar et son roman C'est toujours les autres qui meurent. Par exemple. Enfin, dans L'invisible tout le contenu est servi par une plume sans saveur.



Le Puzzle
La couverture du roman représente puzzle : tout polar n'en est-il pas un ? Pobi a surtout fait un assemblage d'éléments calibrés pour produire du sensationnel. Il garde une grosse pièce dans sa manche jusqu'au bout, pour la sortir d'un coup de baguette magique après avoir fourni de nombreux éléments pour éloigner le lecteur de la vérité. Forcément, on est surpris. Tout du moins le lecteur comme moi, qui ne réfléchit pas trop. Les choses ne sont pas invisibles, mais l'auteur manipule son lecteur, l'empêche de voir, mais sans brio. La vérité a une saveur tronquée, proche de celle provoquée par la ficelle "tout ce qui précède était un cauchemar du personnage". Ta dam !

On notera au passage que le titre original, Bloodman, est plus respectueux de l'histoire.

Au final les seuls bons passages viennent de cet ouragan qui approche, mais la tension n'explose jamais. Comme le roman, qui ne tient pas debout à force d'incohérences - dont l'identité du tueur et le pourquoi du comment. On pourra lire page 162 Jake expliquer au shérif qu'il vit grâce à un pacemaker. Page 201, Jake a un malaise et le shérif s'écrit étonné : « Vous avez le cœur faible ? » Voilà le genre de boulette qui illustre l'ensemble et créé, pour moi, un blocage rédhibitoire.

Célébré aujourd'hui, il est à parier que L'Invisible sera rangé dans un an à côté de tous ces polars dits « efficaces », édités et oubliés à la pelle.

Caroline de Benedetti.

Robert Pobi, L'invisible, Sonatine, 2012, traduit de l'anglais (Canada) par Fabrice Pointeau. 21,30 euros, 425 pages.

Le polar, hier et aujourd'hui

mercredi 25 juillet 2012

Fouiner régulièrement dans les archives de l'INA donne accès à de beaux moments télévisuels. Il y a par exemple cette émission de 1971 réalisée par Jean-Pierre Bastid, consacrée à la Série Noire. Simonin, Manchette ou encore Siniac y parlent du polar et de leurs romans. C'est intéressant, drôle et surprenant, jusque dans la réalisation.


Cette semaine, France Culture questionne le rapport entre le polar et la littérature américaine dans l'émission Déjeuner sur l'herbe. 1800 polars édités en 2011 : les frontières du genre se sont-elles étendues ? Ou bien est-ce parce que le polar émerge sur tous les continents ? Qu'est-ce que la matière noireAurélien Masson, Fabrice Colin et Marc Fernandez apportent chacun leurs réponses. À vous de juger.

Traducteur, Philippe Bouquet

lundi 16 juillet 2012


Dans la continuité de la précédente vidéo réalisée par les bibliothèques de Vendée pour rendre compte de l'opération Les voyageurs du soir, voici l'aperçu d'une soirée animée par Fondu Au Noir le 1er juin 2012.
L'association avait invité Philippe Bouquet, enseignant et traducteur du suédois, à venir parler de son métier à la bibliothèque de Saint-André-Treize-Voies, dans le cadre du voyage "Bien au chaud dans mon polar".



La nuit nous appartient

mardi 10 juillet 2012

En 2012, Fondu Au Noir a travaillé avec le réseau des Bibliothèques de Vendée pour son programme les Voyageurs du Soir. Pour le parcours "Certains l'aiment noir" consacré au cinéma l'association a proposé une exposition et animé deux soirées autour de La griffe du passé (Jacques Tourneur) et La nuit nous appartient (James Gray). Extrait.

Projection du film de James Gray La nuit nous appartient.

Un abonnement, un cadeau (9)

vendredi 29 juin 2012

 

Voilà l'été et l'heure du 12ème numéro de L'Indic est venue. Le magazine vous emmène éprouver la peur et l'angoisse dans les pages des romans et sur grand écran. Certains magazines, ou de mauvais polar, vous diraient que c'est le numéro idéal pour frissonner à la plage... Contentons-nous de vous proposer des découvertes et des curiosités avec cet échange entre les deux traducteurs Jean-Paul Gratias et Pierre Bondil ; ce dossier travaillé par les lycéens de Questembert ; ou encore les éclairages cinématographiques de Julius Marx...

Les cadeaux pleuvent encore, puisque les 10 prochains abonnés à L'Indic recevront un roman au choix (tant qu'il y a le choix), grâce à Polars&Grimoires et La Clef d'Argent. Nous sommes donc très heureux de pouvoir vous offrir un voyage dans la légende de Rennes-le-Château et un périple fantastique dans La mémoire de l'Orchidée. Passez de belles vacances !


Mise à jour 16/07/2012 : les romans ont tous été offerts !

Abonnement : 15 euros les 3 numéros, règlement par chèque
à l'ordre de Fondu Au Noir
2 rue Marcel Sembat - 44100 NANTES
 
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