Trame de sang, William Bayer

jeudi 9 juillet 2015



En 2008, j'avais interviewé William Bayer pour le site PolArtNoir. Dans la dernière question, l'auteur explique qu'il a mis l'écriture sur pause pour se consacrer à la poterie... 6 ans plus tard il sort un nouveau roman, Trame de sang, dans lequel le personnage principal se consacre à la poterie. La photo qui illustre l'interview, et ce que William Bayer dit de ses oeuvres, résonnent tout particulièrement dès lors qu'on aura lu son roman.




Trame de sang fait partie de ces romans situés sur un campus. Il en existe de nombreux, tous très différents, des Revenants de Laura Kasischke à La vie secrète de E. Robert Pendleton de Michael Collins. William Bayer en cite d'autres dans un entretien à la fin du livre.

Delamere est un pensionnat pour une élite de jeunes à la sensibilité artistique. Bien sûr, l'auteur montre ce qui se cache derrière le vernis des sourires et des brochures aux allées bordées d'un vert impeccable. Il pose surtout avec sensibilité la question de l'art, de l'éducation et des choix dans cette phase de la vie où tout événement revêt la force des premières fois. La jeune tisseuse, les artistes lesbiennes, le rédacteur du journal, les pimbêches du club secret... tous cohabitent et s'entrechoquent dans cet univers clos qui fait des étincelles. William Bayer allie comme à son habitude un classicisme de structure - tinté de clichés juste comme il faut - à l'originalité de son matériau.

William Bayer, Trame de sang, Editions Rivages/Thriller, 2015, 405 p., 22 €
Caroline de Benedetti

Battues, Antonin Varenne

vendredi 3 juillet 2015


Il flotte une ambiance de film de Chabrol croisé avec du James Gray. Une histoire de clans dans un décor de petite ville où les amoureux sont maudits comme il se doit. L'injustice qui marque la vie de Rémi provoque des picotements et l'envie de hurler chez le lecteur : c'est l'histoire du fort contre le faible, et de celui que des gens veulent écraser à tout prix. Les drames ne se nouent pas derrière les murs mais en pleine nature, parce que la terre est l'objet de toutes les convoitises. Dans la ville, dans la forêt et sur le Plateau, au milieu des arbres et des sangliers, tout est rude mais les sentiments humains emportent la palme. Ils font faire bien des choses aux Hommes, parfois de belles, mais ils les transforment souvent en individus détestables. 

Antonin Varenne installe les éléments dramatiques dans une habile narration qui mêle les temporalités et fait monter la pression. La puissance du personnage de Rémi, dont l'innocence parfois incertaine vient mitiger la sympathie qu'il suscite, est appuyée par des personnages secondaires forts. Comme Crocs paru dans la même collectionle roman évoque des individus à part, qui ne se fondent pas totalement dans la société et tentent d'y vivre en échappant le plus possible à ses contraintes. Il raconte la vie dans une petite ville, rêver d'y échapper, y parvenir ou échouer. Rémi devra trouver la paix, et c'est peut-être le seul reproche qu'on pourra faire au roman : sa fin.

Antonin Varenne, Battues, Ecorce/La Manufacture de Livres 2015, 17,90 €, 278 p.

Caroline de Benedetti

Le Moyen Âge en devoir de vacances

jeudi 2 juillet 2015



Pendant les vacances nous planchons sur deux nouvelles rencontres thématiques autour du Moyen Âge qui viendront s'ajouter à notre catalogue : Moyen Âge et Polar et Moyen Âge & Fantasy.

Côté exposition, après Voyager en polars, le prochain thème en cours de réalisation est Polar et Musiques de Films...  

Deux nouvelles formations pour les bibliothécaires sont programmées pour 2016. Il s'agit de Cinéma et Polar et de Musiques et Polar qui viendront s'ajouter à la formation Panorama éditorial du Roman Policier. Pour d'autres infos, consultez nos activités.



 
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