Descente aux enfers (Petit Polar n°152)

jeudi 26 avril 2012



Cryptic Wisdom nous emmène dans la descente aux enfer d'une jeune fille... Attention, petit polar pas joyeux.

Hang Yourself, Cryptic Wisdom


Et n'oubliez pas votre petit polar n°151 chez K-Libre.

Et pourtant j'étais mort, Xavier Couture

mardi 24 avril 2012


Avec un homme qui se réveille amnésique, dans un cercueil, le départ du roman avait de quoi appâter. Le lecteur connaisseur pourra penser avec émotion au fameux début de Requins d’eau douce (Heinrich Steinfest) et ce cadavre retrouvé dans une piscine, sur le toit d’un immeuble, bouffé par un requin... Dans le roman qui nous intéresse, Et pourtant j'étais mort, la suite repose sur le mystère de l’identité de cet homme, et la raison pour laquelle il s’est retrouvé là. La personnalité de Paul Andrieu, puisque c’est son nom, est aussi profonde et exaltante que l’annonce chaque midi des résultats du CAC 40. Cet homme qui doute et s’interroge sur son identité passée est en fait un riche business man. Propriété somptueuse, amante, piano et équitation en hobby. L’auteur place quelques personnages à ses côtés pour dynamiser l’intrigue : le médecin complice ; l’assureur qui enquête ; l’ado qui a vu le cadavre sortir du cimetière ; le petit truand profiteur, sans oublier la femme impitoyable issue d'une famille d'immigrés espagnols... Quand ces seconds rôles n'occupent pas le devant de la scène, Paul Andrieu fait part de son anxiété, son dégoût pour la personne qu’il perçoit avoir été, son rejet de la superficialité, son besoin de normalité qui va le mener même à envier la petite prof : « Elle le faisait brutalement atterrir dans la vraie vie avec des gens ordinaires, des écoles avec des élèves, des villes normales avec des préoccupations banales et il trouvait ça formidable. Il n’en pouvait plus d’entendre parler des millions d’Innotech.» Voilà pour la partie psychologique, et comme on peut le constater, ce n’est pas la profondeur des personnages qui fait le sel de ce roman (leur sort et leur vie nous sont indifférents), il faut donc se tourner vers l’intrigue pour espérer voir le niveau s’élever. Malheureusement de ce côté-là rien de bien excitant non plus, la base de cet imbroglio est totalement abracadabrante et le petit twist final vu et revu.

Caroline de Benedetti

Xavier Couture, Et pourtant j'étais mort, Editions du Masque, 2012, 18 euros, 300 p.

Hit Between The Eyes (Petit Polar n°150)

jeudi 19 avril 2012


La peur, l'adrénaline et la violence font partie intégrante du polar. Le groupe allemand Scorpions vous propose 4 minutes et 15 secondes à toute berzingue... Take a ride into the Danger Zone.

Scorpions, Hit between the Eyes



Et n'oubliez pas le Petit Polar n°149 du côté de chez K-libre.

Woke Up This Morning (Petit Polar n°148)

jeudi 12 avril 2012


Cette chanson du groupe anglais Alabama 3 dont un remix ouvre la série The Sopranos (1999-2007, David Chase) parle d'un fait divers de 1996. Après avoir subit 20 ans de mauvais traitements et d'abus, Sara Thorton décide d'en finir et de tuer son mari.


Et n'oubliez pasvotre Petit Polar n° 147 du côté de chez K-Libre.

10 thrillers

mardi 10 avril 2012


Le 9 mars dernier Emeric Cloche et Caroline de Benedetti étaient conviés par l'équipe de la librairie Charybde de Paris pour parler thriller et présenter une sélection subjective et partiale de 10 thrillers recommandables. En voici la substantifique moëlle :

Mygale de Thierry Jonquet
Transparences de Ayerdhal
Tarot de William Bayer
L'année du Rat de Régis Descott
Retour à la nuit d'Eric Maneval
Zone Est de Marin Ledun
Doux comme la mort de Laurent Guillaume
Tokyo de Mo Hayder

Calme Blanc de Charles Williams
Psychose de Robert Bloch

Faites-nous connaître la vôtre !

Back Up, un air connu

dimanche 8 avril 2012


Back Up démarre comme une chronique de jeunesse, celle d’un gosse né en 1945 dont les premiers émois se font au son de Chuck Berry. Puis viennent les années 60, les Beatles, les Stones et  la guerre du Vietnam. Le roman s’adresse à un imaginaire collectif. Soit vous avez vécu à cette époque, soit ses références vous sont familières. 
À cette première trame se greffe une seconde qui fait un bond dans le temps. En 2010, un homme est renversé par une voiture. Depuis son lit où il gît impotent (atteint du Locked-In Syndrom), il se souvient. De chapitre yéyé en chapitre contemporain, par le système du flashback (procédé narratif propre à entretenir le suspense), le lecteur tisse les liens, convié à deviner et comprendre le mystère de ce groupe de rock (Pearl Harbor) dont les membres meurent un à un. Londres et puis l’Allemagne, Eric Clapton et les Who, le LSD et la cocaïne, le rock’n’roll. À moins d’avoir vécu dans une cave, tout cela ne vous est pas inconnu, mieux, au moins l’un de ces groupes (l'une de ces drogues...) vous parle tout spécialement. C’est quasi statistique. Si je vous dis années 60, je vous fiche mon billet que dans votre tête, la drogue, les pattes d’eph’, la musique, le Vietnam clignotent en grand. C’est un peu ce qui me dérange dans Back Up. Ça ressemble à un catalogue assez convenu. Une vitrine avec les joints, la coke, le boeuf entre musiciens, tout ce que vous vous attendez à trouver vu le sujet. C'est guitare et batterie et on se dit pourquoi pas banjo ? Ça manque de contre-allées et de pistes inattendues.

Mais enfin le roman pouvait s'en sortir avec le plaisant portrait de ces jeunes qui grandissent et se cherchent, ou encore l’aspect humain de la souffrance de cet homme dans son lit. Seulement l’auteur ajoute une trame mystérieuse un poil grand-guignolesque. Une explication au drame reposant sur une corde imparable : le complot. Rien d’excessif, juste ce qu’il faut : un enregistrement dans une cave, des soldats qui semblent soudain agir de façon ultraviolente, une bagarre dans un bar, un morceau de musique... Ce manque d’outrance fait que le lecteur est plutôt sensé prendre au sérieux cette théorie assez abracadabrante, alors qu’il aurait fallu la pousser encore plus loin, extrapoler, délirer, faire du Brian Evenson (La confrérie des mutilés, Inversion) du Theodore Roszak (La conspiration des ténèbres) ou encore du Jim Dodge (Stone Junction) pour s’en sortir convenablement. Aucun des ressorts de Back Up (la musique, la mémoire, le complot) ne me semble abouti. La séduction  (car le roman a tout pour) repose sur une façade peu solide, dont l'ultime ridicule sera pour moi l'allusion aux salles de concert sentant l'urine, parce que les filles hystériques y pissaient dans leur culotte face aux idoles. Un phénomène visiblement propre à ces années-là, les salles de concert que j'ai fréquentées ayant toujours senti plutôt la sueur et la clope. Les filles ont dû faire des progrès, être éduquées, ou se mettre à porter des couches.

Caroline de Benedetti

Pour un autre avis on pourra aller voir chez Noirs Desseins.

Paul Colize, Back Up, La manufacture de livres, 2012, 19,90 €, 426 p.

Public Enemy n°1 (Petit Polar n°146)

jeudi 5 avril 2012



La figure de l’ennemi public n°1 est récurrente dans nos sociétés. Le clip de Megadeth la plonge dans un monde de singe. Dave Mustain (le chanteur) dit avoir pensé à Al Capone pour les paroles ; la chanson est extraite de l'album Th1rt3en, sorti en 2011. Après 28 ans de carrière le groupe produit toujours un metal (plutôt thrash) de qualité.

Public Enemy n°1, Megadeth


Panorama éditorial du roman policier

mardi 3 avril 2012

Formation de deux jours à destination des bibliothécaires (possibilité d'aménager sur une journée).

* Qu'est-ce que le roman policier ?
* Le rôle des éditeurs
* Les précurseurs
* L'évolution
* La modernité
* Les collections et leurs directeurs
* Identités graphiques
* Rencontre avec les éditeurs


Pour (re)découvrir l'univers du roman policier de manière large et avoir connaissance des nombreuses maisons d'édition qui font la richesse du genre.

(session mars 2012 avec la venue d'Aurélien Masson - notre photo - pour la Série Noire/Gallimard, et Frédéric Houdaille pour La Tengo)
 
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