Une première page explosive

mercredi 5 novembre 2014




Il suffit d'une toute petite phrase pour faire basculer une première page qui s'annonce comme le énième réveil en sursaut d'un personnage. Voyez-donc :

"Je fus tirée du sommeil par une forte détonation, comme si un coup de feu avait retenti près de mon oreille. J'ouvris les yeux et me redressai dans mon lit.
- Joe ! m'écriai-je.
Mais mon mari n'était pas allongé à côté de moi. Il se trouvait dans un avion, à plus de dix mille mètres d'altitude, et ne devait rentrer que dans la matinée.
Un nouveau grondement se fit entendre et un éclair illumina ma chambre. Les fenêtres, battues par la pluie, tremblèrent sous la puissance de la déflagration. Ebahie par la violence de l'orage, je mis plusieurs secondes avant de prêter attention à la douleur qui irradiait depuis mon ventre.
Une douleur insoutenable. C'était ma faute. Je n'aurais jamais dû me gaver de haricots à la mexicaine au dîner, et encore moins me servir une grande assiette de rigatoni sauce marinara sur les coups de 10 heures.
Je jetai un oeil à mon réveil - 2 heures passées de douze minutes. Un coup de tonnerre cataclysmique me fit sursauter. J'avais pété. Planquée sous le lit, Martha se mit à gémir."



... bien entendu, "J'avais pété" a été ajouté par un Fondu farceur. Dommage pour la révolution de la première page.

James Patterson et Maxine Paetro, 12 coups pour rien, 2014, JC Lattès, Le women's murder club

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