Descendons de la voiture et laissons le Nebraska derrière nous, mais restons avec l'album de Bruce Springsteen dont on cause sur K-Libre. Johnny 99 parle de chômage, de pauvreté, de braquage, de meurtre et d'une condamnation à 99 ans de prison...
Les Petits Polars du Dj Duclock n°34
jeudi 30 décembre 2010
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Petits Polars
Top 2010
samedi 25 décembre 2010
Le gratin :
Prix "je rhabille Hannibal Lecter" : Frédéric Jaccaud, Monstre (Calmann-Lévy)
Prix "bitume" : Sophie di Ricci, Moi comme les chiens (Moisson Rouge)
Prix "dans quel monde vivons-nous ?" : Percy Kemp, Noon Moon (Seuil)
Prix "passe moi une allumette" : Ricardo Piglia, Argent brûlé (Zulma)
Prix "j'ai la loose je suis passé inaperçu" : Kris Saknussem, Minuit Privé (Zanzibar)
Prix "desperate housewives" : Pascale Fonteneau, Propriétés privées (Actes Noirs)
Prix "c'est pas du polar et pas de 2010 !" : Tommaso Pincio, Un amour d'outremonde (Denoël)
Les bonnes surprises :
Eric Maneval, Retour à la nuit (Ecorce)
Ron Rash, Un pied au paradis (Le Masque)
Christopher Brookmyre, Les canards en plastique attaquent (Denoël)
Serge Quadruppani, Saturne (Le Masque)
Adlène Meddi : La prière du Maure (Jigal)
Ils coulent :
Brian Evenson, Père des mensonges (Lot 49)
R.J. Ellory, Les Anonymes (Sonatine)
Prix "je rhabille Hannibal Lecter" : Frédéric Jaccaud, Monstre (Calmann-Lévy)
Prix "bitume" : Sophie di Ricci, Moi comme les chiens (Moisson Rouge)
Prix "dans quel monde vivons-nous ?" : Percy Kemp, Noon Moon (Seuil)
Prix "passe moi une allumette" : Ricardo Piglia, Argent brûlé (Zulma)
Prix "j'ai la loose je suis passé inaperçu" : Kris Saknussem, Minuit Privé (Zanzibar)
Prix "desperate housewives" : Pascale Fonteneau, Propriétés privées (Actes Noirs)
Prix "c'est pas du polar et pas de 2010 !" : Tommaso Pincio, Un amour d'outremonde (Denoël)
Les bonnes surprises :
Eric Maneval, Retour à la nuit (Ecorce)
Ron Rash, Un pied au paradis (Le Masque)
Christopher Brookmyre, Les canards en plastique attaquent (Denoël)
Serge Quadruppani, Saturne (Le Masque)
Adlène Meddi : La prière du Maure (Jigal)
Ils coulent :
Brian Evenson, Père des mensonges (Lot 49)
R.J. Ellory, Les Anonymes (Sonatine)
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Les Petits Polars du Dj Duclock n°32
jeudi 23 décembre 2010
Après le Père Noël et ses tentatives d'assassinats que vous avez pu écouter chez K-Libre, voici quelques revendications des Kinks qui pour l'occasion se sont armés d'une mitraillette... C'est vrai ça, pourquoi le père noël donnent-ils tous les jouets aux enfants riches ?
The Kinks, Father Christmas
The Kinks, Father Christmas
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Les Petits Polars du Dj Duclock n°30
jeudi 16 décembre 2010
Vous avez pu entendre ce que l'on appelle un "crime passionnel" sur K-libre : une femme qui en a marre de son mari s'en débarrasse de manière radicale. Le Delia's Gone de Johnny Cash, beaucoup moins drôle, raconte l'histoire d'un type qui tue sa femme à coups de fusil et qui entend son fantôme marcher autour de son lit alors qu'il est dans sa cellule. La chanson, comme beaucoup de folk songs, est tirée d'un fait divers.
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Les Petits Polars du Dj Duclock n°28
jeudi 9 décembre 2010
Pour les braqueurs le personnage de Robin des bois est un genre de référence pour l'imaginaire (voir cette chanson des Clash sur K-Libre et dans L'Indic n°7). Le hors-la-loi (qui n'est pas forcément un bandit, mais celui qui vit sa vie en dehors des lois) joue un rôle important dans l'histoire des USA et dans sa mythologie. Bob Dylan consacre une chanson à John Wesley Harding, mais le personnage qu'il met en place n'a pas grand chose à voir avec celle du hors-la- loi John Welsey Hardin (sans g). Quoi qu'il en soit on est là sur le schéma de la construction d'une légende de l'Ouest comme il y a en a beaucoup dans l'histoire américaine, presque de l'historiographie... Celles que nous raconte Sam Peckinpah dans Pat Garrett & Billy The Kid, celles que narrent la plupart des westerns crépusculaires, la fin d'un monde.
Les chansons de Bob Dylan sont rapidement supprimées de la toile. Alors voici un John Wesley Hardin par J. M. Baule et en espagnol.
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Fondu Au Noir sur Nantes 7
mercredi 8 décembre 2010
C'était à l'occasion d'un sujet pour l'émission "Par ici la sortie" sur Nantes7 ; Jean-Hugues Weisé nous a sollicités pour dresser un aperçu du polar à Nantes... avec un sujet sur les décorations de Noël au milieu !
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Correcteur
lundi 6 décembre 2010
Nous entamons ici une série visant à relever - pour rire, pour se moquer, pour se rendre compte de l'état de l'édition...- les coquilles, les erreurs de construction, les incohérences, bref, tout ce qui peut clocher dans un roman pourtant parvenu dans les rayons de la librairie.
Avec ce premier passage, nous vous laissons enquêter vous-même pour trouver la (grosse) faille :
"- Une fois pendu, ils l'ont vidé comme un poisson. Puis ils lui ont bourré l'intérieur de pellicule, à la place des intestins. Le légiste est assez formel là-dessus : la victime était déjà décédée à ce moment-là, en témoignent les pétéchies dans ses yeux. Mort par asphyxie. On ignore encore si c'est à cause de la pendaison.
Le chat se glissa vers la porte d'entrée et miaula pour sortir. Lucie lui ouvrit, puis regarda l'une des photos. Le vieil homme, ouvert du cou au pubis. Ses tripes répandues sur le sol, tombées de plus d'un mètre de hauteur. Ses yeux manquaient. Enucléation, là aussi. À la place, deux petits morceaux de celluloïd enfoncé dans les orbites, qui pouvaient laisser croire qu'il portait des lunettes fumées.
- Ses yeux...
- Disparus."
N'hésitez pas à nous faire part de vos trouvailles par mail. Quant à l'auteur du passage ci-dessus, pour connaître son nom sélectionnez/surlignez la ligne ci-dessous.
Franck Thilliez, Le syndrome E, Fleuve Noir, 2010
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Correcteur
Ellroy, Mankell, Jonquet et un festival
samedi 4 décembre 2010
Pour les aficionados d'Ellroy, une interview. "I see a parallel between myself and Beethoven. I'm a megalomaniac. I you want to identify with an artist, go right to the top." À suivre la sortie de La malédiction Hilliker chez Rivages le 19 janvier 2011, traduit par Jean-Paul Gratias.
Si vous préférez Mankell, c'est en texte que vous le retrouverez ici interrogé sur le personnage de Kurt Wallander. "Il a des relations étranges avec les femmes, il est assez misogyne, désenchanté, et même dépressif. Il est seul, mène une sale vie, se nourrit mal, boit trop, ne fait pas d'exercice. Il ne porte sur le monde ni analyses ni critiques radicales. Il est plus conservateur que démocrate. Il a raté le coche de l'engagement politique. Il est tourmenté mais glisse sur ses angoisses. Il n'est pas James Bond, il ne fait rien d'extraordinaire. Il ne fait pas peur, il n'est pas méchant, il souffre des mêmes bobos que n'importe qui."
À Paris dans le 13e arrondissement se tient depuis le 29 novembre et jusqu'au 10 décembre Paris Polar : expos, promenade, conférences, films... Un programme monté par Hervé Delouche, président de 813.
Autre sortie à signaler le 6 janvier 2011 au Seuil, celle de Vampires, le roman inachevé de Thierry Jonquet, mort en août 2009. Le 30 novembre France 2 a diffusé Fracture, téléfilm adapté de son roman Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte. Il est toujours visible sur pluzz.fr et n'a semble-t-il pas été beaucoup commenté par les amateurs de polar et de l'auteur. À suivre...
À Paris dans le 13e arrondissement se tient depuis le 29 novembre et jusqu'au 10 décembre Paris Polar : expos, promenade, conférences, films... Un programme monté par Hervé Delouche, président de 813.
Autre sortie à signaler le 6 janvier 2011 au Seuil, celle de Vampires, le roman inachevé de Thierry Jonquet, mort en août 2009. Le 30 novembre France 2 a diffusé Fracture, téléfilm adapté de son roman Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte. Il est toujours visible sur pluzz.fr et n'a semble-t-il pas été beaucoup commenté par les amateurs de polar et de l'auteur. À suivre...
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les tuyaux de l'Indic
Les Petits Polars du Dj duclock n°26
jeudi 2 décembre 2010
Nous continuons la galerie des personnages polardeux et après le p'tit voleur de K-Libre voici un tueur : l'homme orange chanté par Michel Jonasz. On doit les paroles de cette étrange chanson à monsieur Pierre Grosz qui est interprété par de nombreux chanteurs célèbres (Jean Ferrat, Stacey Kent, Bernard Lubat, Diane Dufresne, Sacha Distel...). Pour écouter il vous suffit de cliquer ici et de lancer la chanson n°4.
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Petits Polars
Les rencontres des Fondus
lundi 29 novembre 2010
Le 15 janvier 2011, discussion sur l'art dans le polar à la médiathèque de Saint-André de Cubzac (33).
Fondu Au Noir anime des rencontres avec les lecteurs, en proposant d'aborder le polar par un thème qui leur permette de découvrir des titres de romans et des auteurs. La ville, mais aussi l'art, l'humour, la musique, le sport... sont des sujets que nous avons traités.
Lamballe, octobre 2010 "Le polar aujourd'hui" : Claude Mesplède, Alain Le Flohic, Bernard Strainchamps, Caroline de Benedetti et Emeric Cloche.
D'autre part, nous participons à des débats qui questionnent le polar, les thèmes que le genre aborde, son évolution, le domaine de l'édition... Cette approche est également celle que nous privilégions dans les articles du magazine L'Indic.
Nous avons d'autre part invité l'auteur Jean-Paul Jody en résidence à Nantes en partenariat avec la Ville, ce qui a donné lieu à une rencontre publique pendant la manifestation Passages de Livres, le 17 octobre 2010. Nous avons ainsi discuté de son texte écrit pour l'occasion (et publié dans L'Indic n°7), ainsi que de ses nombreux ouvrages dont certains prennent Nantes comme cadre.
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animations
Flic, c'est pas du cinoche
vendredi 26 novembre 2010
Nous évoquions dans un précédent message ces vidéos témoignages de policiers qui font parler d'elles depuis quelques jours, mises en ligne sur YouTube par "FPC Production".
Le réalisateur s'est dévoilé dans le Monde, il s'agit de Marc Louboutin, ancien lieutenant de police, auteur, qui tient par ailleurs une page sur Facebook, une sur LePost, et a déjà écrit un livre : Métier de chien.
Ces vidéos ne sont finalement rien moins que ce qu'on nomme aujourd'hui un buzz, destiné à annoncer la sortie de son livre, Flic, c'est pas du cinoche.
Fin du mystère. Fin de la polémique sur un métier ?
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les tuyaux de l'Indic
Les Petits Polars du Dj duclock n°24
jeudi 25 novembre 2010
On parlait hier du métier de flic (voir le message juste en dessous de celui-ci), et après le rock'n'roll des Rebels de Tijuana que vous avez pu écouter chez K-Libre voici une ballade country blues de Renaud qui chante Willy Brouillard. Au prochain épisode on passe de l'autre côté...
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Petits Polars
En écho à Bien Connu des Services de Police de Dominique Manotti
mercredi 24 novembre 2010
Pour l'instant on ne sait pas très bien ce que FCP veut dire, cela semble être le nom d'une société de production. Il y a trois épisodes sur YouTube et cela parle du métier de policier à l'heure actuelle. Ces vidéos sont montées comme des bandes annonces de films - la musique et les effets sont assez désagréables - mais passé le côté très télévisuel le contenu est intéressant et pas sans rapport avec Bien Connu des Services de Police de Dominique Manotti (dont nous parlions dans L'Indic n°6). Des questions se posent : qui est à l'origine de la chose ? Un syndicat de police ? Un groupement autre ? Des journalistes ? Des policiers ? S'agit-il d'un documentaire à venir ? Quoi qu'il en soit les policiers qui parlent sous couvert d'anonymat ont des choses à dire...
Chapitre 1 : Gardes à vue
Chapitre 2 : Les suicides dans la police
Chapitre 3 : Les Objectifs
A suivre...
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les tuyaux de l'Indic
Du polar partout
vendredi 19 novembre 2010
Ce week end Fondu rejoint La Fureur du Noir, direction Lamballe. Des auteurs en pagaille, des rencontres en prévision, des Indics dans tous les coins et un débat le dimanche sur "Le polar aujourd'hui"...
L'ami Stéphane Pajot, toujours sur les bons coups, nous annonce dans Presse-Océan le tournage prochain d'une suite au Poulpe. Ses indics sont fiables, puisqu'il était avec Guillaume Nicloux et Jean-Pierre Daroussin, de passage à Nantes.
Côté papier deux nouveaux venus s'annoncent :
Alibi (sous-titré "vous en aurez tous besoin un jour, selon la plaquette que nous avons reçue) un magbook trimestriel de 144p vendu 15 euros, initié par Paolo Bevilacqua, Marc Fernandez, Jean-Christophe Rampal (ces deux derniers sont des anciens de Courrier International et ont publié chez Moisson Rouge), et "Pierre Achard, directeur de la stratégie d'une multinationale", Alibi devrait avoir les reins solides, d'autant que la société qui gère sa promotion est celle qui s'occupe également de Sonatine - avec le succès que l'on connaît. Le magbook proposera "portraits, articles de fond, enquêtes, reportages, interviews traitant de toute l'actualité en lien avec le monde du polar, aussi bien en musique qu'en gastronomie" avec des rubriques intitulées "Garde à vue, Indics, Filature, Pièces à conviction ou encore Autopsie". Sortie le 19 janvier dans les librairies et bientôt sur leur site.
Noir, autre revue dont seul le nom se murmure en coulisse, dans l'attente de plus amples informations !
Pour finir une bonne nouvelle qui clôt un long chapitre, Le Marché Saint Pierre vient d'être débouté dans sa plainte contre Lalie Walker. "La partie civile, qui réclamait deux millions d’euros et l’interdiction de l’ouvrage, a été déboutée et condamnée à verser une indemnité à l’auteur et à l’éditeur, en raison du caractère abusif de la procédure."
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Les Petits Polars du Dj Duclock n°22
jeudi 18 novembre 2010
Les textes d' Adam Stephen et Tyson Vogel se promènent entre James Joyce, Faulkner, les légendes et les mythes de l'Amérique, du roman noir et des démons intérieurs. Chaque chanson raconte une histoire avec un regard tour à tour violent, amusé, désabusé et effrayé. Dans Long Summers Days on assiste à un règlement de compte sur fond de racisme du sud des États Unis d'Amérique, un jeune Noir va venger son père.
Long Summer Day, The Two Gallants
Vous pouvez retrouver un Road Movie de Tyson et Adam sur le Site K-Libre.
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Petits Polars
L'Indic n°1, Noël avant l'heure
lundi 15 novembre 2010
Le 15 octobre dernier Fondu Au Noir a sorti le 7ème numéro de L'Indic autour du thème Braquages. Le premier numéro, sorti en mai 2008 et rapidement épuisé, nous est souvent réclamé par les lecteurs. Afin de palier de la façon la plus simple à cette demande, Fondu Au Noir a décidé de numériser ce collector et de vous l'offrir ici. Vous pouvez donc découvrir la genèse, les origines, le pilote... celui par qui tout a commencé et à la suite duquel de nombreuses choses ont changé. L'Indic n°1 est à consommer sans modération et à diffuser largement. Nous vous rappelons bien sûr que si vous avez aimé L'Indic il est toujours bon de s'y abonner, c'est ainsi que cet objet indépendant pourra continuer son aventure.
La formule d'abonnement est simple : 1 an = 3 numéros = 15 euros, il suffit d'envoyer un chèque de 15 Euros à l'ordre de « Fondu Au Noir » à l'adresse suivante : Fondu Au Noir - 27 rue Anatole Le Braz - 44000 NANTES. Sinon vous pouvez consulter nos points de vente ici.
Et si vous voulez rencontrer une partie des Fondus, rendez-vous ce week end pour La fureur du Noir à Lamballe !
La formule d'abonnement est simple : 1 an = 3 numéros = 15 euros, il suffit d'envoyer un chèque de 15 Euros à l'ordre de « Fondu Au Noir » à l'adresse suivante : Fondu Au Noir - 27 rue Anatole Le Braz - 44000 NANTES. Sinon vous pouvez consulter nos points de vente ici.
Et si vous voulez rencontrer une partie des Fondus, rendez-vous ce week end pour La fureur du Noir à Lamballe !
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Polar collection hiver... et SF aux Utopiales
jeudi 11 novembre 2010
Où on apprend au détour d'un article que Patrick Raynal est le futur directeur d'une nouvelle collection, J'ai Lu Noir de Flammarion. Après Folio Policier, Points Noir (on ne rigole pas), il ne manque plus que Le livre de poche Noir, non ?
* * *
En ce moment à Nantes et sous la pluie c'est le temps de la science-fiction avec le lancement des Utopiales. On notera que côté cinéma le jury est présidé par Romain Slocombe, que des zombies traînent dans les allées et que le programme de conférences a toujours de quoi séduire puisque cette année l'Inserm s'associe au festival. On a ainsi pu entendre parler des Interfaces Cerveau-Machine. Ça changera d'Igor et Grichka Bogdanoff.
Patrick Couton chante La java martienne pour une conférence SF et Musique qui a surtout ressemblé à un juke-box par manque de temps ; on a pu entendre Klaus Schulze. À ses côtés Horace Perret et Patrick Gyger, ancien directeur du festival et nouveau directeur du Lieu Unique.
Dorothée Benoît Browaeys, Alain Damasio et Jean-Luc Duvail sont conviés à parler des nanotechnologies.
Demain Abattoir 5, film de 1972 tiré du roman de Kurt Vonnegut, devrait valoir le coup d'oeil.
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Les Petits Polars du Dj Duclock n°20
On l’a vu sur K-Libre, la prison est un des cadres du polar. Et une fois qu’on y est il faut bien trouver un moyen d’en sortir c’est ce dont causent Marie Trintignant et Thomas Fersen dans la chanson qui va suivre :
Thomas Fersen & Marie Trintignant, Pièce montée des grands jours (petit clip non officiel...)
Thomas Fersen & Marie Trintignant, Pièce montée des grands jours (petit clip non officiel...)
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Petits Polars
Un roman à éviter, une couverture à ?
lundi 8 novembre 2010
Les fêtes de Noël approchent et certains vont se ruer chez leur libraire (on n'a pas dit la Fnac !) pour trouver LE polar à offrir. Partout vont fleurir les listes de cadeau idéal. Si votre libraire n'est pas un type (ou une zigotelle) de confiance qui dégotera LE roman vraiment surprenant, méfiez-vous de ce que les étals vous proposent avec certaines "stars" qui manquent d'originalité. Dans cette catégorie, comme je l'ai déjà expliqué sur PolArtNoir, le dernier roman de Ellory s'avère décevant. Parce que l'auteur se répète, parce qu'il traite de sujets éculés - qui certes intéresseront ceux qui ne les connaissent pas, mais tant qu'à faire autant choisir les meilleurs (Don Winslow, donc, mais aussi Daniel Chavarria avec Un thé en Amazonie. Ou encore le film Les trois jours du Condor) - sur les actes des Etats-Unis via la CIA. Défauts de fond et aussi défauts de forme, notamment avec une écriture qui, si elle n'atteint pas les clichés pathologiques de bon nombres d'auteurs de thrillers, ne peut s'empêcher de mâcher tout le travail du lecteur et d'en faire un peu trop. "Des gens ordinaires regardaient la vie des autres exploser autour d'eux. Collisions d'humanité. Moments d'horreur."
Revenons un instant sur le sujet des couvertures de roman avec une nouvelle sortie made in Série Noire (vue sur le site de DOA). De l'eau pour le moulin de la controverse sur la nouvelle ligne graphique de cette collection, qui ressemble maintenant à toutes les autres. Gageons que l'intérieur surclassera l'extérieur. Sinon, c'est le moment de se souvenir de la corvée de plastifiage des livres scolaires et d'imaginer un relookage maison de cette couverture.
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Donald Westlake... même pas mort !
samedi 6 novembre 2010
Il faut un début à tout et je dois vous avouer que je viens de terminer mon premier Donald Westlake. J’avais essayé de rentrer dans l’univers de Dortmunder avec Que d’Os et malgré quelques bonnes poilades le bouquin me tomba des mains devant la répétition des scènes de cambriolages. Las il fallait que je persévère un peu et c'est avec Bonne conduite que je me suis décroché le pompon. Donald Westlake présente au travers de ses personnages rocambolesques des points de vue sur le monde et tout cela est finement amené et pas seulement au niveau des scènes cocasses. Après un chapitre 16 sur le rôle de la femme dans la société qui laisse les protagonistes masculins sur le cul, le chapitre 21 s’attaque au « libéralisme féodal »… et par les temps qui rampent (mais il se pourrait bien que cela change) je ne résiste pas à vous livrer ici un extrait de la chose, une discussion entre Frank Ritter PDG de multinationale et son fils qui ne pense qu’au ski :
« - Ce que tu dis là est passionnant, Papa ! s’écria-t-il.
Au-delà de son père, de l’autre côté de ce salon décoré avec un bon goût anonyme, une fenêtre lui montrait un ciel bleu pâle et quelques nuages épars. C’était la saison idéale pour le ski en Norvège. Oh les charmes d’Ostersund au printemps !
- C’est plus que passionnant, Garret, dit Ritter. C’est la ré-a-li-té. La vérité, c’est que l’horloge a remonté le temps de plusieurs siècles, et que nous entrons maintenant dans la nouvelle ère de la féodalité.
Garret cligna des yeux. La féodalité était une chose qui l’avait effleuré une ou deux fois au cours de ses études, sans laisser la moindre trace. D’un ton hésitant il demanda :
- Tu veux parler du roi Arthur et tout ça ? La Table ronde ?
Le rire de Ritter comportait toujours une menace.
- Je ne parle pas d’un mythe, dit-il. Je parle de la réalité. La féodalité est un système fondé non sur la citoyenneté nationale mais sur des loyautés et des contacts entre individus. Le pouvoir n’appartient pas à l’État mais à ceux qui possèdent des biens, et toute allégeance va à qui détient le pouvoir. C’est très logique.
- Sans doute, dit Garret en clignant lentement des yeux.
Ritter poursuivit :
- On peut considérer la situation comme suis : je suis le baron. Templemar International, la Société Margrave et la Banque d’Avalon sont les châteaux forts que j’ai bâtis en différents endroits de mon territoire à des fins de défense et de développement. Les filiales que nous avons achetées ou avec lesquelles nous avons fusionné sont inféodées non pas à l’Amérique mais à Margrave. Nous récompensons la loyauté et punissons la félonie. Quand il le faut, nous pouvons protéger nos vassaux les plus importants contre les lois de l’État, tout comme, dans le temps, les barons protégeaient leurs grands feudataires contre les lois de l’Église catholique. Les travailleurs sont liés à nous par la participation aux bénéfices et le système de retraite. Je ne m’attends pas plus à ce que les gouvernements nationaux disparaissent que les familles royales britanniques et hollandaises n’ont disparu, mais ils deviendront des objets d’apparat de plus en plus insignifiants. On verra de plus en plus des acteurs jouer les rôles d’hommes politiques et de chefs d’État, alors que le vrai travail se fera ailleurs.
- Chez nous, tu veux dire, fit Garret dont le visage bouffi était tout animé.
Il songeait à acheter une nouvelle paire de skis en Scandinavie.
- En fait et en fin de compte, dit Ritter, c’est un bienfait pour l’avancement de l’humanité. Évidemment, des œufs seront cassés dans la confection de l’omelette.
- Ce sont des choses qui arrivent, fit Garret d’un ton compréhensif.
- Oui, dit Ritter qui n’aimait pas qu’on interrompe le fil de ses pensées. Mais, une fois que l’omelette sera confectionnée, la Terre connaîtra plus de bonheur, de prospérité et de paix. L’exemple de l’industrie japonaise est là pour nous montrer que les ouvriers dont la loyauté va en priorité à leur employeur, plutôt qu’à leur citoyenneté ou à leur syndicat, sont plus contents, plus productifs, moins sujets à la maladie et vivent plus longtemps.
Garret fronça les sourcils en se souvenant vaguement de quelque chose qu’il avait lu dans le journal, à bord d’un avion.
- Est-ce qu’ils ne se suicident pas beaucoup ? demanda-t-il.
- Pas du tout. Seulement les plus jeunes en entrant dans la vie active, mais c’est un processus naturel de triage. Et puis, de toute façon, les Japonais aiment se suicider. Ça fait partie de leur culture. »
Notez au passage que dans L’Indic n°7 consacré aux braquages, Julien Vedrenne nous parle de Dortmunder et de sa bande. Bonne jubilation à vous...
Emeric Cloche.
« - Ce que tu dis là est passionnant, Papa ! s’écria-t-il.
Au-delà de son père, de l’autre côté de ce salon décoré avec un bon goût anonyme, une fenêtre lui montrait un ciel bleu pâle et quelques nuages épars. C’était la saison idéale pour le ski en Norvège. Oh les charmes d’Ostersund au printemps !
- C’est plus que passionnant, Garret, dit Ritter. C’est la ré-a-li-té. La vérité, c’est que l’horloge a remonté le temps de plusieurs siècles, et que nous entrons maintenant dans la nouvelle ère de la féodalité.
Garret cligna des yeux. La féodalité était une chose qui l’avait effleuré une ou deux fois au cours de ses études, sans laisser la moindre trace. D’un ton hésitant il demanda :
- Tu veux parler du roi Arthur et tout ça ? La Table ronde ?
Le rire de Ritter comportait toujours une menace.
- Je ne parle pas d’un mythe, dit-il. Je parle de la réalité. La féodalité est un système fondé non sur la citoyenneté nationale mais sur des loyautés et des contacts entre individus. Le pouvoir n’appartient pas à l’État mais à ceux qui possèdent des biens, et toute allégeance va à qui détient le pouvoir. C’est très logique.
- Sans doute, dit Garret en clignant lentement des yeux.
Ritter poursuivit :
- On peut considérer la situation comme suis : je suis le baron. Templemar International, la Société Margrave et la Banque d’Avalon sont les châteaux forts que j’ai bâtis en différents endroits de mon territoire à des fins de défense et de développement. Les filiales que nous avons achetées ou avec lesquelles nous avons fusionné sont inféodées non pas à l’Amérique mais à Margrave. Nous récompensons la loyauté et punissons la félonie. Quand il le faut, nous pouvons protéger nos vassaux les plus importants contre les lois de l’État, tout comme, dans le temps, les barons protégeaient leurs grands feudataires contre les lois de l’Église catholique. Les travailleurs sont liés à nous par la participation aux bénéfices et le système de retraite. Je ne m’attends pas plus à ce que les gouvernements nationaux disparaissent que les familles royales britanniques et hollandaises n’ont disparu, mais ils deviendront des objets d’apparat de plus en plus insignifiants. On verra de plus en plus des acteurs jouer les rôles d’hommes politiques et de chefs d’État, alors que le vrai travail se fera ailleurs.
- Chez nous, tu veux dire, fit Garret dont le visage bouffi était tout animé.
Il songeait à acheter une nouvelle paire de skis en Scandinavie.
- En fait et en fin de compte, dit Ritter, c’est un bienfait pour l’avancement de l’humanité. Évidemment, des œufs seront cassés dans la confection de l’omelette.
- Ce sont des choses qui arrivent, fit Garret d’un ton compréhensif.
- Oui, dit Ritter qui n’aimait pas qu’on interrompe le fil de ses pensées. Mais, une fois que l’omelette sera confectionnée, la Terre connaîtra plus de bonheur, de prospérité et de paix. L’exemple de l’industrie japonaise est là pour nous montrer que les ouvriers dont la loyauté va en priorité à leur employeur, plutôt qu’à leur citoyenneté ou à leur syndicat, sont plus contents, plus productifs, moins sujets à la maladie et vivent plus longtemps.
Garret fronça les sourcils en se souvenant vaguement de quelque chose qu’il avait lu dans le journal, à bord d’un avion.
- Est-ce qu’ils ne se suicident pas beaucoup ? demanda-t-il.
- Pas du tout. Seulement les plus jeunes en entrant dans la vie active, mais c’est un processus naturel de triage. Et puis, de toute façon, les Japonais aiment se suicider. Ça fait partie de leur culture. »
Notez au passage que dans L’Indic n°7 consacré aux braquages, Julien Vedrenne nous parle de Dortmunder et de sa bande. Bonne jubilation à vous...
Emeric Cloche.
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Les Petits Polars du Dj duclock n°19
jeudi 4 novembre 2010
Après le Hold Up de Louis Chedid que vous avez pu écouter et voir (allez le faire fissa si ce n'est pas fait) chez K-Libre on reste dans le thème (qui est aussi répétons-le la thématique de L'Indic n°7) avec un mélodrame des Garçons Bouchers. Il n'y a pas que les histoires d'amour qui finissent mal.
Les Garçons Bouchers, L'Histoire Mélodramatique De Momo, Farid Et Du Grand
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Petits Polars
Un auteur de SF se cache dans ce sujet
mardi 2 novembre 2010
Deux romans de Ken Bruen à venir au cinéma : Blitz (réalisé par Elliott Lester, sortie 2011 en Angleterre) et London Boulevard (réalisé par le William Monaham scénariste des Infiltrés, sortie ce mois-ci en Angleterre).
Une question quizz où il faut trouver un auteur qui met du noir dans sa SF : "J’ai maintenant le roman noir pour jeter dans ce genre toutes mes peurs, et puis je pense que le présent est bien plus percutant pour parler des travers humains. Ca me va mieux. De plus, et surtout, je pense que Dumay a raison quand il dit que la SF ne peut plus être un genre à part entière. Parce que nous vivons d’ores et déjà dans un monde de science-fiction."
La réponse chez Actu SF.À noter les prochaines sorties de la Série Noire : Marcus Malte le 11 janvier avec Les Harmoniques - toujours avec cette nouvelle identité visuelle dont nous avons déjà parlé - et bien sûr le très attendu tandem Manotti/DOA pour mars 2011.
Pour finir, des nouvelles du dernier roman de Dennis Lehane, Moonlight Mile, qui voit le retour de Kenzie et Gennaro mais aussi d'Amanda, petite fille disparue dans Gone Baby Gone, et qui a maintenant 16 ans...
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Les Petits Polars du Dj duclock n°16
jeudi 28 octobre 2010
Après cette histoire de chaise électrique de chez K-Libre et après le meurtre à l'extincteur de Gainsbourg que l'on peut trouver sur L'homme à la tête de chou voici le meurtre au radiateur... à gaz de Resistenz (à voir en concert de toute urgence pour ceux qui n'auraient pas encore fait l'expérience). Le morceau est écoutable sur Deezer, il s'agit du 5ème titre : Radiateur. On peut obtenir plus de renseignements sur l'album Bal Folk Moderne chez Thermogène.
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Petits Polars
Hors la loi, Belletto
samedi 23 octobre 2010
J’ai refermé Hors la loi en envisageant n’avoir parfois pas tout saisi de l’intention du roman, de son procédé narratif. La façon de raconter l’histoire, son aspect scénaristique, m’ont au départ freinée. Le côté descriptif, restitution des faits, se justifie pourtant. Le roman n’est autre que l’histoire de Luis Archer racontée par lui-même ; plusieurs fois il se mettra en scène en train de noter consciencieusement dans son carnet les événements qui se produisent. Le lecteur, lui, est convié dès le début : "le lecteur se fera son opinion s’il le souhaite..." Il est donc positionné très rapidement à l’extérieur, spectateur. Effet accentué par le nom du héros. Au prénom hispanique, Luis, est associé Archer, un nom qui, selon moi, n’est pas à prononcer à la française mais à l’américaine (à cause de Lew Archer, que les amateurs de polar connaissent, et de Sean Archer du film Volte Face – on a les références qu’on mérite...) Les références de Belletto sont plus pointues : la musique classique abonde puisque le personnage principal est professeur de musique, qu’il joue du piano et parfois de la guitare, et qu’il retranscrit des compositions anciennes. La mort d’une de ses élèves, la fascination pour une femme inconnue, et son amitié avec Maxime le mystérieux expert en droit amèneront Luis Archer à raconter ce qui lui est arrivé. Point de départ :
"Je m’appelle Luis Archer. Je suis né le 6 juin 1966 il y a quarante-deux ans aujourd’hui jour pour jour. Je suis mort le 6 juin 1966 , il y a quarante-deux ans aujourd’hui jour pour jour."
La suite du roman réside dans la compréhension de ces premières lignes. Archer a du mal à vivre, du mal à faire durer une histoire avec une femme (une pendue rôde dans son passé), du mal à se sociabiliser, et des morts vont modifier le cours de sa vie. Le roman prend soudain un virage science-fictionnesque – de ceux qui valent parfois à un roman son classement immédiat au rayon SF (Mircea Cartarescu avec Orbitor, par exemple). L’agréable, je l’ai trouvé dans la richesse du vocabulaire, comme la découverte du féminin de zigoteau : zigotelle, ou encore l’expression "s’emberloquer", autant d’occasions plaisantes d’aller ouvrir un dictionnaire – ça n’arrive pas tous les jours grâce à un roman. Fascinant aussi, le déroulé d’une histoire qui prend de plus en plus d’ampleur, ce sentiment d’assister à quelque chose qui m’échappe. Coïncidences, boucle du temps, réalité et fiction, ces thèmes forment la trame du roman. Chacun pourra y trouver du sens, un sens. J’y ai perçu la vie et la mort d’un personnage de fiction, qui cesse d’exister dès lors que son auteur pose la plume avec laquelle il racontait son histoire. Un livre qu’on imagine aisément relire pour bien le comprendre, quoique le plaisir se trouve aussi dans le fait de le saisir intuitivement. C’est donc une lecture déboussolante qui peine à pouvoir être mise en mots, et si certains ont lu ce Hors la loi je serai curieuse de savoir ce qu’ils ont ressenti.
René Belletto, Hors la loi, P.O.L., 2010, 483p., 19,90 euros
"Je m’appelle Luis Archer. Je suis né le 6 juin 1966 il y a quarante-deux ans aujourd’hui jour pour jour. Je suis mort le 6 juin 1966 , il y a quarante-deux ans aujourd’hui jour pour jour."
La suite du roman réside dans la compréhension de ces premières lignes. Archer a du mal à vivre, du mal à faire durer une histoire avec une femme (une pendue rôde dans son passé), du mal à se sociabiliser, et des morts vont modifier le cours de sa vie. Le roman prend soudain un virage science-fictionnesque – de ceux qui valent parfois à un roman son classement immédiat au rayon SF (Mircea Cartarescu avec Orbitor, par exemple). L’agréable, je l’ai trouvé dans la richesse du vocabulaire, comme la découverte du féminin de zigoteau : zigotelle, ou encore l’expression "s’emberloquer", autant d’occasions plaisantes d’aller ouvrir un dictionnaire – ça n’arrive pas tous les jours grâce à un roman. Fascinant aussi, le déroulé d’une histoire qui prend de plus en plus d’ampleur, ce sentiment d’assister à quelque chose qui m’échappe. Coïncidences, boucle du temps, réalité et fiction, ces thèmes forment la trame du roman. Chacun pourra y trouver du sens, un sens. J’y ai perçu la vie et la mort d’un personnage de fiction, qui cesse d’exister dès lors que son auteur pose la plume avec laquelle il racontait son histoire. Un livre qu’on imagine aisément relire pour bien le comprendre, quoique le plaisir se trouve aussi dans le fait de le saisir intuitivement. C’est donc une lecture déboussolante qui peine à pouvoir être mise en mots, et si certains ont lu ce Hors la loi je serai curieuse de savoir ce qu’ils ont ressenti.
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Les Petits Polars du Dj Duclock n°14
jeudi 21 octobre 2010
Comme vous avez pu le lire et l'écouter sur K-Libre dans le Petit Polar n°13, ils sont plusieurs à avoir chanté le Monsieur William de Caussimon mis en musique par Léo Ferré et dans le lot Serge Gainsbourg en propose une version chaloupée et avec des chœurs…
Monsieur William par Serge Gainsbourg
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Petits Polars
Ateliers polar pour les enfants (2)
mercredi 20 octobre 2010
Après la bibliothèque de Sévérac et la ludothèque de Bout des Pavés à Nantes, nous avons rendu visite le mois d'octobre dernier aux enfants de Chauvé (44) pour discuter littératures policières et leur faire découvrir cet univers par le biais du jeu.
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De la couverture
dimanche 17 octobre 2010
(premier roman paru à la Série Noire en 1945, La môme vert-de-gris de Peter Cheyney)
Les amateurs de lecture sont souvent attachés au livre et leur attention va au-delà du texte. L'esthétique des couvertures de romans plante un univers qui peut donner envie d'ouvrir le livre sans même connaître son auteur ou la maison d'édition. Il faudrait revenir sur ces couvertures qui ont fait la gloire des maisons d'édition, devenues objet de collection - on pense notamment à Jean-Claude Clayes et son travail chez Neo. La couverture permet de reconnaître au premier coup d'oeil une maison d'édition. Gallmeister par exemple, a totalement réussi sur ce point-là. Aujourd'hui, les couvertures affichent des photos issues de banques de données, standardisées, stéréotypées. On est loin du travail graphique et abstrait - ce qui avait l'avantage non négligeable de ne pas orienter la lecture - de la collection "présence du futur" de chez Denoël. Prêtez-y attention la prochaine fois chez votre libraire.
La Série Noire, collection historique dans le polar, s'est créée en 1949 sur un nom et une identité visuelle forte et originale : la couverture noire avec sa typographie jaune. Au fil du temps, elle a évolué, changeant de format, de prix... pour finir par abandonner ce qui la distinguait :
La Série Noire, collection historique dans le polar, s'est créée en 1949 sur un nom et une identité visuelle forte et originale : la couverture noire avec sa typographie jaune. Au fil du temps, elle a évolué, changeant de format, de prix... pour finir par abandonner ce qui la distinguait :
C'est un infime détail, un signe de transformation qui se retrouve également chez Rivages qui a elle aussi adopté ces photos lisses et fades pour ses grands formats. Donnent-elles envie de découvrir le roman ?..
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les tuyaux de l'Indic
Les Petits Polars du Dj Ducock n°12
jeudi 14 octobre 2010
Comme on l’a vu chez K-Libre les luttes syndicales de l’entre deux guerres contre la misère aux USA ont laissé des chansons et quelques syndicalistes sur le carreau. Mais puisque nous parlons de misère penchons-nous un instant sur un sinistre petit polar de Bob Dylan période folk. Dans l’album The Times they are a changin’ de 1964 on compte plusieurs petits polars dont une folk song tirée d’un fait divers : Ballad of Hollies Brown où un père de famille décide de tuer à coup de fusil toute la famille qui meurt de faim.
Bob Dylan, Ballad of Hollies Brown version avec guitare et banjo
Bob Dylan, Ballad of Hollies Brown version avec guitare et banjo
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Petits Polars
Un abonnement... un cadeau (ter) !
mardi 12 octobre 2010
Le revoilà ! L'Indic n°7 va sortir cette semaine et, en ces temps de crise éternelle, les braquages sont au coeur de notre dossier. Nous vous réservons quelques surprises, à commencer par un roman offert aux 5 premiers abonnements que nous recevrons. Et quel roman... Si vous n'avez pas encore entendu parler de Moi comme les chiens de la française Sophie di Ricci, vous devinez ce qu'il vous reste à faire... Ce roman publié par Moisson Rouge (notre partenaire pour cette offre) est une sacrée bonne découverte. Du côté de L'Indic, c'est Jean-Paul Jody qui débarque avec une nouvelle inédite, écrite dans le cadre d'une résidence d'auteur à Nantes.
Abonnement : 15 euros les 3 numéros, règlement par chèque à l'ordre de Fondu Au Noir - 27 rue Anatole Le Braz - 44000 NANTES.
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Abonnement cadeau
La foire aux livres
vendredi 8 octobre 2010
Les salons et festivals, j'ai toujours aimé aller y flâner, rencontrer l'auteur dont les romans me plaisent tant, et en découvrir d'autres. J'aurais pu, pour commencer, m'interroger sur cette incapacité à me contenter du livre et cette envie de franchir la barrière de la rencontre pour voir l'auteur "en vrai".
Les salons et festivals, ces dernières années, se sont multipliés - chaque ville veut le sien, dans cette éternelle course à la chose que l'on fait soi-même (comme les blogs) - , les auteurs sont plus nombreux. Il y a les gros salons machines à fric, et aussi beaucoup de petits lieux qui carburent tant bien que mal, entre les frais, la course aux sponsors et l’aide des bénévoles. Un système pernicieux qui actuellement fonctionne sur la course aux chiffres : obtenir le plus d'auteurs possible, et le plus de visiteurs. Il n'y a pas si longtemps à Niort, dans le cadre de l'association, j'ai observé une autre façon de concevoir les rencontres d’auteur : ne pas inviter le plus grand nombre, mais bien en choisir quelques-uns et prendre le temps de les découvrir, parler avec eux. Et ça fonctionne. Tout le monde y trouve son compte. Bien sûr, on ne garde pas l’oeil vissé au compteur, de toute façon le livre attire rarement les hordes de promeneurs. Et d’où vient cette idée que la quantité fait la qualité ? À Cambrai aussi, la médiathèque a innové lors d’une semaine polar où se croisaient exposition, conférence, film, lecture par des comédiens, table ronde et "seulement" quelques auteurs sélectionnés. À Montélimar c'est la formule cafés littéraires qui fonctionne. Les alternatives ne manquent pas.
Dans le monde du polar, Francis Mizio s'est exprimé sur ces points, d'abord en évoquant le sujet il y a quelques temps chez Tata Rapporteuse pour pointer les défauts du salon parisien "Polar en plein coeur" : pas assez de visiteurs (c’est vrai, ça peut être triste, surtout avec 150 auteurs à occuper), pas assez d’alcool (on comprend la gravité de la situation), pas assez de têtes « célèbres » (pour qui ?), un prix décerné par intérêt (ce serait nouveau ?)... Le contre-exemple de Polar en plein coeur serait donc Paris Noir, un salon initié entre autre par Catherine Diran, à qui on pourrait reprocher, si l'on adopte le même oeil critique, d'être elle-même auteur de polars publiés au Masque, et donc pas extérieure au "milieu" et à ses influences. Le copinage, on en sort difficilement...
Il est indispensable aujourd'hui de remettre en cause tout un système, au-delà de la question des salons du livre. Francis Mizio a prolongé sa réflexion il y a quelques jours (ce qui a suscité plusieurs réactions) en annonçant dans un texte détaillé - et qui sent la colère spontanée d'un mauvais week-end à poirauter derrière une table à dédicaces- qu'il ne participerait plus aux salons de dédicaces : Si on veut aider les auteurs, qu'on les paie pour faire des choses plus intéressantes pour tout le monde et pour la littérature que de débiter du bouquin - opinion compréhensible - sauf rémunération par le biais d'une activité annexe : En effet, je n'irai plus en dédicaces si ce n'est pas lié à un moyen de gagner ma vie (atelier d'écriture, rencontre, etc.) Le seul problème, c'est qu'il précise ensuite que Le salon du polar de Pau "un aller et retour dans le Noir", convaincu par les arguments de la marraine de leur 1ère édition, Lalie Walker, vient de décider de rémunérer les auteurs en dédicaces lors de sa prochaine édition début octobre. Si nous le rejoignons sur bien des constats de son texte, et que nous sommes d'accord avec lui pour reconnaître que l'alignement à 50 auteurs dans une salle est inintéressant, il faut aller au bout de cette conviction : on ne lutte pas de manière efficace contre une pratique que l'on critique, en l'acceptant dès lors qu'elle est rémunérée. Nous devons tous bouffer pour vivre, mais peut-être faut-il encore conserver certains principes à ne pas brader. De plus, la dédicace en soi n'est pas inintéressante, il s'agit plutôt de la forme qu'elle revêt, et là chaque auteur le vit différemment. Il faut aussi prendre garde au revers de l'institutionnalisation de la dédicace payante, même s'il y a peu de chances (risques ?) que cela se produise. Ce sera une charge supplémentaire pour les organisateurs, pas toujours riches, qui deviendront plus exigeants et inviteront moins d'auteurs (et là, ce ne sera pas plus mal). Ceux-ci n'en arriveront-ils pas à faire le plus possible de salons possible pour gagner de l'argent ? Tout auteur n'est pas apte à s'exprimer sur n'importe quel sujet de conférence ou n'a pas envie d'animer un atelier et participer à une rencontre. Dans ce cas, doit-on le payer simplement pour signer ses romans ? Et pour des interviews ? Le fait de vouloir "professionnaliser" l'écriture, qu'est-ce que ça implique ? Si les salons ne sont pas intéressants, pourquoi ne pas cesser de participer au plus grand nombre (ou alors on considère effectivement qu'ils ramènent des lecteurs et qu'ils font vendre des livres) pour en sélectionner quelques-uns, les plus intéressants ?
En tout cas, si tout le monde n'est pas d'accord sur les causes et remèdes, l'unanimité semble acquise quant au peu d'intérêt des actuels foires et salons du livre. Bientôt un Grenelle ?
Il semble plus intéressant de se pencher sur le système éditorial, comme l'évoque Francis Mizio dans son texte. Je pense aussi au texte de François Bon. Mieux vaut remettre en cause la source même de la misère des auteurs, un monde qui ramasse l'argent et multiplie, non pas les petits pains, mais les livres sur l'étalage, et a transformé depuis bien longtemps le livre en une marchandise comme une autre, faisant perdre par là-même toute idée d'auteur, l'homme ne devenant qu'une machine à écrire des histoires (plus ou moins bonnes) à la chaîne, chaque aspirant auteur du dimanche ayant une chance d'être publié pour alimenter cette machine gourmande qui se partage le gâteau des modes mercantiles. Là-dedans, pas sûr que le libraire (le vrai), ramasse plus que l'auteur. Actuellement, on doit pouvoir dire sans se tromper qu’en ce qui concerne le milieu du polar, puisqu'il en est question, ça ronronne sacrément et qu’il n’y a pas que du côté des salons qu’il faut secouer la poussière. Pensons en termes de littérature, de qualité d’écriture. À une époque où le roman de gare s’est transformé le plus souvent en un thriller à la Harlan Coben, il faut se poser certaines questions. Quand les auteurs qui, certes, cherchent comme tout le monde à pouvoir bouffer, en arrivent à écrire des bouquins pour écrire des bouquins, pas parce qu’ils ont des choses à dire ou une bonne histoire à raconter, mais qu’ils ont juste l’opportunité de publier dans telle ou telle collection qui se créé (parfois dirigée par des gens eux-mêmes auteurs...), peut-être qu'ils scient eux-mêmes la branche sur laquelle ils sont assis. Et quand on en entend certains expliquer sur des salons qu’ils ne se sont pas foulés et ont écrit vite fait, facile, un roman pour une commande, on peut penser que le problème principal, ce ne sont pas les dédicaces payantes. Ecrire un roman et vouloir gagner de l’argent par ce biais, oui. Vouloir gagner de l’argent et se dire : tiens, si j’écrivais/éditais un polar, y’a du fric à se faire, non. Non seulement la différence est de taille, mais elle concerne un paquet de parutions. L’écrivain ne doit pas forcément crever de faim pour être intéressant, mais la littérature ça veut dire quelque chose. Il serait dommage d'accepter qu'elle soit un produit industriel, ce qui est déjà bien installé aujourd'hui. Tout le monde se prend pour un auteur et a une "chance" d'être publié, il n'y a qu'à voir la prolifération de l'auto-édition. Me vient une question de néophyte : les auteurs ont-ils déjà tenté de se regrouper en "fédération" ou "syndicat" pour faire valoir leurs droits et peser dans la balance ?
Du côté des lecteurs, c’est le niveau d’exigence qu’il faudrait augmenter. Car apprécier un roman ce n’est pas toujours qu’une affaire de goût. Le goût ça se forme, comme en cinéma, comme en musique. Si l’on regarde l’ensemble des parutions et les « critiques » qui les accompagnent, on distingue une masse informe dont n’émerge pas grand chose, chaque roman est « stupéfiant », « haletant », « magnifique » et le Ellroy sorti l’année dernière à grand fracas n’a fait parler de lui que le temps de la promo, à peine eclipsé par un pseudo scandale de réédition de "roman fasciste". Ne pourrait-on pas réfléchir plus sur l’écriture ? Donner de vrais coups de pied dans le tas ? Moins d'avis tièdes et identiques sur les nouveautés qui sortent chaque mois ?
C'est pour ça qu'en ce qui concerne Fondu Au Noir l'objectif est clair, s'entourer de passionnés, voire de spécialistes dans leur genre, des gens qui soient le moins possible partie prenante du "milieu" pour porter un oeil neuf sur lui. Créer un magazine qui ne dise pas ce que tout le monde dit déjà, penser en terme de littérature et mener des actions avec des auteurs compétents. C'est dans ce sens que nous montons nos différents projets, petit à petit, avec nos moyens et à peu près sans l'aide de personne car la "famille" polar, toujours très contente qu'on parle d'elle, ne se rend compte qu'on existe que quand ça l'arrange - à de très rares exceptions près. Mon point de vue sur ce débat inévitable et souhaitable des évènements littéraires, c'est oui aux formes ponctuelles, aux idées un peu folles, au mélange des genres, à toutes les initiatives, et à l'émulation. Aujourd'hui, j'ai hâte de voir fleurir les salons du futur - qui banniront les mots "salon" et "festival" dans toutes leurs nouvelles formes. Quelque chose qui sortira les visiteurs de leur rôle passif d’acheteurs de supermarché, et les auteurs de leur derrière de table, quand ils le souhaitent.
Les salons et festivals, ces dernières années, se sont multipliés - chaque ville veut le sien, dans cette éternelle course à la chose que l'on fait soi-même (comme les blogs) - , les auteurs sont plus nombreux. Il y a les gros salons machines à fric, et aussi beaucoup de petits lieux qui carburent tant bien que mal, entre les frais, la course aux sponsors et l’aide des bénévoles. Un système pernicieux qui actuellement fonctionne sur la course aux chiffres : obtenir le plus d'auteurs possible, et le plus de visiteurs. Il n'y a pas si longtemps à Niort, dans le cadre de l'association, j'ai observé une autre façon de concevoir les rencontres d’auteur : ne pas inviter le plus grand nombre, mais bien en choisir quelques-uns et prendre le temps de les découvrir, parler avec eux. Et ça fonctionne. Tout le monde y trouve son compte. Bien sûr, on ne garde pas l’oeil vissé au compteur, de toute façon le livre attire rarement les hordes de promeneurs. Et d’où vient cette idée que la quantité fait la qualité ? À Cambrai aussi, la médiathèque a innové lors d’une semaine polar où se croisaient exposition, conférence, film, lecture par des comédiens, table ronde et "seulement" quelques auteurs sélectionnés. À Montélimar c'est la formule cafés littéraires qui fonctionne. Les alternatives ne manquent pas.
Dans le monde du polar, Francis Mizio s'est exprimé sur ces points, d'abord en évoquant le sujet il y a quelques temps chez Tata Rapporteuse pour pointer les défauts du salon parisien "Polar en plein coeur" : pas assez de visiteurs (c’est vrai, ça peut être triste, surtout avec 150 auteurs à occuper), pas assez d’alcool (on comprend la gravité de la situation), pas assez de têtes « célèbres » (pour qui ?), un prix décerné par intérêt (ce serait nouveau ?)... Le contre-exemple de Polar en plein coeur serait donc Paris Noir, un salon initié entre autre par Catherine Diran, à qui on pourrait reprocher, si l'on adopte le même oeil critique, d'être elle-même auteur de polars publiés au Masque, et donc pas extérieure au "milieu" et à ses influences. Le copinage, on en sort difficilement...
Il est indispensable aujourd'hui de remettre en cause tout un système, au-delà de la question des salons du livre. Francis Mizio a prolongé sa réflexion il y a quelques jours (ce qui a suscité plusieurs réactions) en annonçant dans un texte détaillé - et qui sent la colère spontanée d'un mauvais week-end à poirauter derrière une table à dédicaces- qu'il ne participerait plus aux salons de dédicaces : Si on veut aider les auteurs, qu'on les paie pour faire des choses plus intéressantes pour tout le monde et pour la littérature que de débiter du bouquin - opinion compréhensible - sauf rémunération par le biais d'une activité annexe : En effet, je n'irai plus en dédicaces si ce n'est pas lié à un moyen de gagner ma vie (atelier d'écriture, rencontre, etc.) Le seul problème, c'est qu'il précise ensuite que Le salon du polar de Pau "un aller et retour dans le Noir", convaincu par les arguments de la marraine de leur 1ère édition, Lalie Walker, vient de décider de rémunérer les auteurs en dédicaces lors de sa prochaine édition début octobre. Si nous le rejoignons sur bien des constats de son texte, et que nous sommes d'accord avec lui pour reconnaître que l'alignement à 50 auteurs dans une salle est inintéressant, il faut aller au bout de cette conviction : on ne lutte pas de manière efficace contre une pratique que l'on critique, en l'acceptant dès lors qu'elle est rémunérée. Nous devons tous bouffer pour vivre, mais peut-être faut-il encore conserver certains principes à ne pas brader. De plus, la dédicace en soi n'est pas inintéressante, il s'agit plutôt de la forme qu'elle revêt, et là chaque auteur le vit différemment. Il faut aussi prendre garde au revers de l'institutionnalisation de la dédicace payante, même s'il y a peu de chances (risques ?) que cela se produise. Ce sera une charge supplémentaire pour les organisateurs, pas toujours riches, qui deviendront plus exigeants et inviteront moins d'auteurs (et là, ce ne sera pas plus mal). Ceux-ci n'en arriveront-ils pas à faire le plus possible de salons possible pour gagner de l'argent ? Tout auteur n'est pas apte à s'exprimer sur n'importe quel sujet de conférence ou n'a pas envie d'animer un atelier et participer à une rencontre. Dans ce cas, doit-on le payer simplement pour signer ses romans ? Et pour des interviews ? Le fait de vouloir "professionnaliser" l'écriture, qu'est-ce que ça implique ? Si les salons ne sont pas intéressants, pourquoi ne pas cesser de participer au plus grand nombre (ou alors on considère effectivement qu'ils ramènent des lecteurs et qu'ils font vendre des livres) pour en sélectionner quelques-uns, les plus intéressants ?
En tout cas, si tout le monde n'est pas d'accord sur les causes et remèdes, l'unanimité semble acquise quant au peu d'intérêt des actuels foires et salons du livre. Bientôt un Grenelle ?
Il semble plus intéressant de se pencher sur le système éditorial, comme l'évoque Francis Mizio dans son texte. Je pense aussi au texte de François Bon. Mieux vaut remettre en cause la source même de la misère des auteurs, un monde qui ramasse l'argent et multiplie, non pas les petits pains, mais les livres sur l'étalage, et a transformé depuis bien longtemps le livre en une marchandise comme une autre, faisant perdre par là-même toute idée d'auteur, l'homme ne devenant qu'une machine à écrire des histoires (plus ou moins bonnes) à la chaîne, chaque aspirant auteur du dimanche ayant une chance d'être publié pour alimenter cette machine gourmande qui se partage le gâteau des modes mercantiles. Là-dedans, pas sûr que le libraire (le vrai), ramasse plus que l'auteur. Actuellement, on doit pouvoir dire sans se tromper qu’en ce qui concerne le milieu du polar, puisqu'il en est question, ça ronronne sacrément et qu’il n’y a pas que du côté des salons qu’il faut secouer la poussière. Pensons en termes de littérature, de qualité d’écriture. À une époque où le roman de gare s’est transformé le plus souvent en un thriller à la Harlan Coben, il faut se poser certaines questions. Quand les auteurs qui, certes, cherchent comme tout le monde à pouvoir bouffer, en arrivent à écrire des bouquins pour écrire des bouquins, pas parce qu’ils ont des choses à dire ou une bonne histoire à raconter, mais qu’ils ont juste l’opportunité de publier dans telle ou telle collection qui se créé (parfois dirigée par des gens eux-mêmes auteurs...), peut-être qu'ils scient eux-mêmes la branche sur laquelle ils sont assis. Et quand on en entend certains expliquer sur des salons qu’ils ne se sont pas foulés et ont écrit vite fait, facile, un roman pour une commande, on peut penser que le problème principal, ce ne sont pas les dédicaces payantes. Ecrire un roman et vouloir gagner de l’argent par ce biais, oui. Vouloir gagner de l’argent et se dire : tiens, si j’écrivais/éditais un polar, y’a du fric à se faire, non. Non seulement la différence est de taille, mais elle concerne un paquet de parutions. L’écrivain ne doit pas forcément crever de faim pour être intéressant, mais la littérature ça veut dire quelque chose. Il serait dommage d'accepter qu'elle soit un produit industriel, ce qui est déjà bien installé aujourd'hui. Tout le monde se prend pour un auteur et a une "chance" d'être publié, il n'y a qu'à voir la prolifération de l'auto-édition. Me vient une question de néophyte : les auteurs ont-ils déjà tenté de se regrouper en "fédération" ou "syndicat" pour faire valoir leurs droits et peser dans la balance ?
Du côté des lecteurs, c’est le niveau d’exigence qu’il faudrait augmenter. Car apprécier un roman ce n’est pas toujours qu’une affaire de goût. Le goût ça se forme, comme en cinéma, comme en musique. Si l’on regarde l’ensemble des parutions et les « critiques » qui les accompagnent, on distingue une masse informe dont n’émerge pas grand chose, chaque roman est « stupéfiant », « haletant », « magnifique » et le Ellroy sorti l’année dernière à grand fracas n’a fait parler de lui que le temps de la promo, à peine eclipsé par un pseudo scandale de réédition de "roman fasciste". Ne pourrait-on pas réfléchir plus sur l’écriture ? Donner de vrais coups de pied dans le tas ? Moins d'avis tièdes et identiques sur les nouveautés qui sortent chaque mois ?
C'est pour ça qu'en ce qui concerne Fondu Au Noir l'objectif est clair, s'entourer de passionnés, voire de spécialistes dans leur genre, des gens qui soient le moins possible partie prenante du "milieu" pour porter un oeil neuf sur lui. Créer un magazine qui ne dise pas ce que tout le monde dit déjà, penser en terme de littérature et mener des actions avec des auteurs compétents. C'est dans ce sens que nous montons nos différents projets, petit à petit, avec nos moyens et à peu près sans l'aide de personne car la "famille" polar, toujours très contente qu'on parle d'elle, ne se rend compte qu'on existe que quand ça l'arrange - à de très rares exceptions près. Mon point de vue sur ce débat inévitable et souhaitable des évènements littéraires, c'est oui aux formes ponctuelles, aux idées un peu folles, au mélange des genres, à toutes les initiatives, et à l'émulation. Aujourd'hui, j'ai hâte de voir fleurir les salons du futur - qui banniront les mots "salon" et "festival" dans toutes leurs nouvelles formes. Quelque chose qui sortira les visiteurs de leur rôle passif d’acheteurs de supermarché, et les auteurs de leur derrière de table, quand ils le souhaitent.
Caroline de Benedetti.
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opinion
Petit Polar n°10
jeudi 7 octobre 2010
Après avoir revêtu une robe de la marié vengeresse dans « The Wedding List » (voir Petit Polar n°9 sur K-Libre) Kate Bush empoisonne dans Coffe Homeground.
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Petits Polars
Petit Polar n°8
jeudi 30 septembre 2010
Si Simonin et Le Breton jouent un rôle dans l’un des titres de la Mano Negra (Voir Petit Polar de chez K-Libre), Albert Camus inspire les Cure qui sortent en 1978 le tube Killing an Arab sur leur premier single. Les paroles relatent le début du roman L’Étranger, un vrai petit polar… Pour éviter les problèmes d'interprétation, le disque était envoyé à la presse accompagné du bouquin.
The Cure, Killing an Arab
The Cure, Killing an Arab
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Petits Polars
Les Petits Polars du Dj Duclock n°6
jeudi 23 septembre 2010
Comme on le remarque dans le Petit Polar n°5 sur K-Libre, les faits divers relayés par les chansons folk américano-irlandaises sont une source inépuisable de petits polars. À l'époque où la radio et la télévision n'existaient pas elles étaient un genre de journal d'information ; ainsi on trouve des chansons sur tous les faits divers qui ébranlèrent l'Amérique. Lors du revival folk des années 60 des groupes déterrent quelques titres pour en donner de nouvelles interprétations, voici le Pretty Polly des Byrds.
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SF, polar et apéro
mardi 21 septembre 2010
L'affiche de la 11e édition des Utopiales est signée Philippe Druillet. Reste à découvrir le programme concocté pour cette édition, qui tourne autour du thème "Frontières". À suivre sur leur site.
Rendez-vous polar à ne pas manquer, le deuxième apéro de la librairie l'Etoile Polar à Nantes, c'est jeudi 23 novembre à 18h, 58 rue de la Bastille !
Et pour un peu de lecture intelligente, se reporter à cet article de la revue Mouvements, dans lequel Hafed Benotman s'exprime sur le thème Prison et écriture. "Du point de vue du lyrisme dans l’écriture, je me considère comme un cancre. J’ai arrêté l’école à quinze ans, je n’ai pas de diplômes, je ne suis même pas un autodidacte. Toutes mes connaissances viennent de mes rencontres. J’ai parlé à de véritables assassins, à des personnes qui avaient tué. La seule chose qui m’intéresse, c’est l’humain. Le roman noir pour moi, c’est Dostoïevski. C’est ça ma filiation."
Rendez-vous polar à ne pas manquer, le deuxième apéro de la librairie l'Etoile Polar à Nantes, c'est jeudi 23 novembre à 18h, 58 rue de la Bastille !
Et pour un peu de lecture intelligente, se reporter à cet article de la revue Mouvements, dans lequel Hafed Benotman s'exprime sur le thème Prison et écriture. "Du point de vue du lyrisme dans l’écriture, je me considère comme un cancre. J’ai arrêté l’école à quinze ans, je n’ai pas de diplômes, je ne suis même pas un autodidacte. Toutes mes connaissances viennent de mes rencontres. J’ai parlé à de véritables assassins, à des personnes qui avaient tué. La seule chose qui m’intéresse, c’est l’humain. Le roman noir pour moi, c’est Dostoïevski. C’est ça ma filiation."
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les tuyaux de l'Indic
Les Petits Polars du Dj Duclock n°4
jeudi 16 septembre 2010
Nous parlions de Gansta Rap sur K-Libre avec cet air de Maurice Chevalier transformé en publicité pour le pain d’épice. Il est une autre chanson à faire pâlir les mauvais garçons du Hip Hop, c’est le Stagger Lee de Nick Cave, un classique mis en musique avec les Bad Seeds.
Pour un maquereau chanté par Maurice Chevalier je vous donne rendez-vous sur K-Libre.
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