Souvent le polar est présenté comme un "miroir de la société", expression rabâchée devenue aussi vide de sens qu'un suspense haletant.
Parfois pourtant, des auteurs s'emparent vraiment de la société dans laquelle ils vivent et en ce moment il n'est pas un jour sans penser à un livre : Chères Toxines de Jean-Paul Jody. Il était déjà bien au goût du jour quand les médias prédisaient notre mort prochaine à cause de la grippe A. Le revoici sur le devant de la scène. L'autre jour l'avocat des laboratoires Servier criait à l'acharnement contre son client et renvoyait la responsabilité sur une erreur administrative. On sent que tout le monde va se renvoyer la balle, et que cette affaire du Médiator va finir en jus de boudin. L'État indemnisera à la place du laboratoire, et continuera de dire que le pauvre particulier est la cause de la ruine de la Sécurité Sociale.
Alors donc pour comprendre avec clarté - si cela vous semble encore obscur - les luttes de pouvoir et d'intérêt dans le monde pharmaceutique, ruez-vous sur Chères Toxines. On regrettera pour finir que l'éditeur ne fasse plus son travail et n'inonde pas les médias de communiqués de presse pour signaler l'existence de ce roman.
Parfois pourtant, des auteurs s'emparent vraiment de la société dans laquelle ils vivent et en ce moment il n'est pas un jour sans penser à un livre : Chères Toxines de Jean-Paul Jody. Il était déjà bien au goût du jour quand les médias prédisaient notre mort prochaine à cause de la grippe A. Le revoici sur le devant de la scène. L'autre jour l'avocat des laboratoires Servier criait à l'acharnement contre son client et renvoyait la responsabilité sur une erreur administrative. On sent que tout le monde va se renvoyer la balle, et que cette affaire du Médiator va finir en jus de boudin. L'État indemnisera à la place du laboratoire, et continuera de dire que le pauvre particulier est la cause de la ruine de la Sécurité Sociale.
Alors donc pour comprendre avec clarté - si cela vous semble encore obscur - les luttes de pouvoir et d'intérêt dans le monde pharmaceutique, ruez-vous sur Chères Toxines. On regrettera pour finir que l'éditeur ne fasse plus son travail et n'inonde pas les médias de communiqués de presse pour signaler l'existence de ce roman.
3 commentaires:
et me voilà avec un livre de plus sur ma liste...
merci
Z'êtes têtus, quand même ! Puisque Jacques Servier vous dit qu'il n'y a eu que trois éventuels décès, l'ami de Chirac et Sarkozy ne saurait mentir. D'ailleurs, ces trois morts-là étaient malades, donc ça compte même pas.
Ben oui, si on prend des médicaments, c'est souvent qu'on est souffrant, Môssieur Servier ! Et le vôtre fut mortel dans plusieurs centaines de cas...
On risque la prison pour avoir provoqué un accident de voiture, pas pour un "accident" pharmaceutique. Malgré les insultes envers ses victimes, il garde sa Légion d'Honneur, Jacques Servier ?
Amitiés.
J'ai adoré ce roman.. C'est vrai qu'il est d'"utilité publique"...
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