Un dimanche de pluie, nous voici partis vers le Grand T, salle nantaise dans laquelle se déroulaient les Rencontres Littéraires Adriatique. Un débat animé par François Braud avait retenu notre attention : Meurtres à l'italienne, en présence de Serge Quadruppani et Alessandro Perrisinotto.
L'après midi a commencé dans la librairie du Grand T par la lecture de textes des 2 auteurs. Une bonne mise en bouche avant d'entrer dans le vif du sujet. Messieurs, qui êtes-vous, qu'écrivez-vous ? Serge Quadruppani, par ailleurs traducteur et directeur de collection chez Métailié, a parlé du personnage de Simona Tavianello, la commissaire de ses deux derniers romans Saturne et La disparition soudaine des ouvrières. Alessandro Perrisinotto, lui, a évoqué ses premiers romans policiers, ses sujets de préoccupation...
François Braud a questionné les 2 auteurs sur leur définition du polar, genre dans lequel ils s'inscrivent. Alessandro Perissinotto a alors développé longuement la question pour expliquer qu'en Italie la majorité des romans policiers, aujourd'hui, proposent des meurtres, plein de rebondissements, des serial killers... "Je n'ai plus envie d'écrire des romans policiers là où les autres écrivent des romans comiques." Pour lui, c'est redevenu du roman de gare, dans le sens d'une littérature mal écrite et inintéressante. Ce qu'il veut, c'est parler de la société, de ce qui va mal, de l'envers du décor. Il utilise la métaphore du train qui montre l'arrière des maisons, leur côté caché, sale. Ce qu'il a en projet, c'est l'écriture de l'histoire de l'entreprise Fiat, tenue par la célèbre famille Agnelli, qui veut la délocaliser. Serge Quadruppani lui répond : "En fait ce que tu nous dis c'est que tu écris du roman noir."
Au-delà de cet échange passionnant, la remarque d'Alessandro Perissinotto qui dit "le polar en Italie maintenant c'est le thriller... des tueurs comme s'il en pleuvait" et que du coup "le polar a perdu de son énergie révolutionnaire", souligne bien l'état actuel du polar. Même aux yeux de certains auteurs, c'est un genre phagocyté par une catégorie de romans produits à grande échelle, usant et abusant de thèmes qui faussent l'identité même du polar aux yeux du grand public. "Je n'ai plus envie d'écrire du polar. Je veux parler de la fin de FIAT et pour cela... ce n'est plus le polar." Quelles en seront les conséquences pour le genre ? La question se pose.
L'après midi a commencé dans la librairie du Grand T par la lecture de textes des 2 auteurs. Une bonne mise en bouche avant d'entrer dans le vif du sujet. Messieurs, qui êtes-vous, qu'écrivez-vous ? Serge Quadruppani, par ailleurs traducteur et directeur de collection chez Métailié, a parlé du personnage de Simona Tavianello, la commissaire de ses deux derniers romans Saturne et La disparition soudaine des ouvrières. Alessandro Perrisinotto, lui, a évoqué ses premiers romans policiers, ses sujets de préoccupation...
François Braud a questionné les 2 auteurs sur leur définition du polar, genre dans lequel ils s'inscrivent. Alessandro Perissinotto a alors développé longuement la question pour expliquer qu'en Italie la majorité des romans policiers, aujourd'hui, proposent des meurtres, plein de rebondissements, des serial killers... "Je n'ai plus envie d'écrire des romans policiers là où les autres écrivent des romans comiques." Pour lui, c'est redevenu du roman de gare, dans le sens d'une littérature mal écrite et inintéressante. Ce qu'il veut, c'est parler de la société, de ce qui va mal, de l'envers du décor. Il utilise la métaphore du train qui montre l'arrière des maisons, leur côté caché, sale. Ce qu'il a en projet, c'est l'écriture de l'histoire de l'entreprise Fiat, tenue par la célèbre famille Agnelli, qui veut la délocaliser. Serge Quadruppani lui répond : "En fait ce que tu nous dis c'est que tu écris du roman noir."
Au-delà de cet échange passionnant, la remarque d'Alessandro Perissinotto qui dit "le polar en Italie maintenant c'est le thriller... des tueurs comme s'il en pleuvait" et que du coup "le polar a perdu de son énergie révolutionnaire", souligne bien l'état actuel du polar. Même aux yeux de certains auteurs, c'est un genre phagocyté par une catégorie de romans produits à grande échelle, usant et abusant de thèmes qui faussent l'identité même du polar aux yeux du grand public. "Je n'ai plus envie d'écrire du polar. Je veux parler de la fin de FIAT et pour cela... ce n'est plus le polar." Quelles en seront les conséquences pour le genre ? La question se pose.
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