Des spécialistes de Sherlock Holmes, amateurs compulsifs collectionneurs passionnés et incollables, il en existe pas mal. Je n’entre pas dans cette catégorie. De l’univers du détective Londonien je ne connais guère que Watson et la cocaïne. Quant au romancier américain Michael Dibdin, j’en sais encore moins. C’est de son roman que sont partis le scénariste Oliver Cotte et le dessinateur Jules Stromboni pour donner vie à L’ultime défi de Sherlock Holmes. La dernière enquête d’un personnage mythique, où il croise pour l'occasion un autre célèbre personnage : Jack L’Eventreur. La richesse du dessin (qui allie le classicisme des décors de l’époque à un trait rappelant les pulps américains) et la qualité du scénario, la multiplicité des thèmes qu’il aborde, font de cette bande dessinée une réussite incontestable. La représentation que Stromboni fait de Holmes, notamment, donne un côté particulièrement piquant à l’histoire. Entre paranoïa, arrogance et obsession Holmes, pour qui la justice ne peut s’appliquer aux « êtres d’exception », est un personnage fascinant et l’on comprend aisément tout l’intérêt qu’il suscite. Jules Stromboni expliquait également, à l'occasion de "Mai mois du polar" à Niort, s'être immergé dans les vieilles illustrations du Londres de la fin du 19e pour représenter toute la noirceur de ses bas-fonds.
Cet opus marque un excellent cru de la collaboration Rivages/Casterman menée par François Guérif et Matz. Ça a une autre allure que le film de Guy Ritchie sorti récemment sur grand écran...
Cet opus marque un excellent cru de la collaboration Rivages/Casterman menée par François Guérif et Matz. Ça a une autre allure que le film de Guy Ritchie sorti récemment sur grand écran...
Caroline.
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