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Nous entamons ici une série visant à relever - pour rire, pour se moquer, pour se rendre compte de l'état de l'édition...- les coquilles, les erreurs de construction, les incohérences, bref, tout ce qui peut clocher dans un roman pourtant parvenu dans les rayons de la librairie.
Avec ce premier passage, nous vous laissons enquêter vous-même pour trouver la (grosse) faille :
"- Une fois pendu, ils l'ont vidé comme un poisson. Puis ils lui ont bourré l'intérieur de pellicule, à la place des intestins. Le légiste est assez formel là-dessus : la victime était déjà décédée à ce moment-là, en témoignent les pétéchies dans ses yeux. Mort par asphyxie. On ignore encore si c'est à cause de la pendaison.
Le chat se glissa vers la porte d'entrée et miaula pour sortir. Lucie lui ouvrit, puis regarda l'une des photos. Le vieil homme, ouvert du cou au pubis. Ses tripes répandues sur le sol, tombées de plus d'un mètre de hauteur. Ses yeux manquaient. Enucléation, là aussi. À la place, deux petits morceaux de celluloïd enfoncé dans les orbites, qui pouvaient laisser croire qu'il portait des lunettes fumées.
- Ses yeux...
- Disparus."
N'hésitez pas à nous faire part de vos trouvailles par mail. Quant à l'auteur du passage ci-dessus, pour connaître son nom sélectionnez/surlignez la ligne ci-dessous.
Franck Thilliez, Le syndrome E, Fleuve Noir, 2010