Ecorce poursuit un travail éditorial de qualité avec la publication de Recluses, de Séverine Chevalier, 3e opus qui succède sans faiblir à Retour à la nuit d’Eric Maneval et Bois de Fred Gevart.
Avec ce roman, Ecorce laisse transparaître une volonté de recherche stylistique, déjà affichée dans le soin apporté aux couvertures de ses livres. Le roman d’Eric Maneval, qui revisitait à sa façon le personnage du serial killer, ou celui de Fred Gevart, particulier par sa structure et son écriture travaillée, avaient déjà bien jalonné le terrain pour Recluses. Le roman marque une sorte de sommet et de souci esthétique porté à son comble : pas sûre qu’il faille aller plus loin sous peine de répéter un schéma qui peut passer pour maniéré.
Du côté de l'histoire, Séverine Chevalier à travers ses mots dévoile une grande sensibilité au monde, qui n’est pas sans m’avoir fait penser à Hélène Dassavray dans Les ruines de la future maison. Mais là où cette dernière donnait beaucoup de place à la légèreté et l’optimisme, le roman de Séverine Chevalier est plus grave, plongé dans la souffrance d’une femme et son traumatisme, dont le lecteur ne devinera l'origine qu'à la toute fin. Roman psychologique, road movie, roman exigeant, Recluses est avant tout un roman de grande qualité qui prend des risques.
Séverine Chevalier, Recluses, Ecorce, 2012, 15 euros, 183 p.
Avec ce roman, Ecorce laisse transparaître une volonté de recherche stylistique, déjà affichée dans le soin apporté aux couvertures de ses livres. Le roman d’Eric Maneval, qui revisitait à sa façon le personnage du serial killer, ou celui de Fred Gevart, particulier par sa structure et son écriture travaillée, avaient déjà bien jalonné le terrain pour Recluses. Le roman marque une sorte de sommet et de souci esthétique porté à son comble : pas sûre qu’il faille aller plus loin sous peine de répéter un schéma qui peut passer pour maniéré.
Du côté de l'histoire, Séverine Chevalier à travers ses mots dévoile une grande sensibilité au monde, qui n’est pas sans m’avoir fait penser à Hélène Dassavray dans Les ruines de la future maison. Mais là où cette dernière donnait beaucoup de place à la légèreté et l’optimisme, le roman de Séverine Chevalier est plus grave, plongé dans la souffrance d’une femme et son traumatisme, dont le lecteur ne devinera l'origine qu'à la toute fin. Roman psychologique, road movie, roman exigeant, Recluses est avant tout un roman de grande qualité qui prend des risques.
Séverine Chevalier, Recluses, Ecorce, 2012, 15 euros, 183 p.
2 commentaires:
Cela donne très envie.
Premier roman éblouissant qui m'a tenu en haleine tout au long de la lecture.
J'ai été très émue par Suzanne et Zia, parfois un peu perdue, mais toujours attentive pour un roman qui porte très très bien son titre.
un grand merci à Fondu au noir qui m'a fait découvrir cette auteure et cette maison d'édition
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