Les papillons monarques offrent leur nom au titre de ce roman, et d'autres analogies : la migration d'un territoire à un autre, la mémoire, le cocon, la transmission, le mouvement. Le roman entier est constitué de fils entrelacés, comme les personnages qui le parcourent, d'époques en continents.
Et puis il y a l'imagination de Sébastien Rutés allié à Juan Hernandez Luna. Leur complicité fait écho à celle des deux narrateurs accompagnés d'une superbe galerie de personnages pas si secondaires que ça. Ils font flotter un parfum d'aventure et de merveilleux sur cette histoire d'amour et d'amitié. Il fallait bien ça pour faire se côtoyer la guerre, le catch, Leni Riefenstahl, Blanche-Neige et Shrek.
Invitation au voyage dans la folie des hommes et ce qu'elle peut produire de grand, Monarques possède la force des romans où la qualité de l'écriture et l'originalité de la construction sont appuyés par l'émotion. Chacun y trouvera un écho personnel, une référence, par exemple à l'univers d'Osvaldo Soriano, même si la référence revendiquée du récit se situe plutôt du côté de Cortazar.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire